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Alexandrie *
Alexandrie est une ville d'Égypte fondée
par Alexandre le Grand en -331. Elle devint dans l'Antiquité
le premier port d'Égypte et la capitale du pays.
Elle sera à son époque l'un des plus grands
foyers culturels de la Méditerranée, sa
fameuse bibliothèque étant sans conteste
l'un des principaux fondements de sa notoriété.La
ville d'Alexandrie est située à l'Ouest
du delta, entre le lac Maréotis et l'île
de Pharos. Elle est rattachée à cette
île par l'Heptastade, qui est une sorte de digue
servant aussi d'aqueduc et qui a permis non seulement
l'extension de la ville mais aussi la création
de deux ports maritimes.
Origine
La ville est fondée en 331 av. J.-C. par Alexandre
le Grand. Elle ne fut d'ailleurs pas la seule Alexandrie
construite par le Macédonien : en effet on en
a dénombré 32. Celle-ci était connue
sous le nom d' Alexandrea ad Aegyptum et est devenue
aujourd'hui Iskanderia. Avant elle, une autre ville
du delta avait été occupée par
les Grecs mais elle leur avait été offerte
par Amasis: il s'agit de Naucratis. Elle se situe à
environ 70 km à l'intérieur des terres
et elle n'a eu que peu d'importance en dehors de son
rôle commercial. Alexandre le Grand voulu construire
Alexandrie sur la côte, malgré la mauvaise
qualité du terrain dans cette zone et la côte
particulièrement dangereuse à cet endroit
du delta.La ville moderne a été construite
sur les ruines de la ville antique ce qui rend les fouilles
difficiles.Plutarque dans sa Vie d'Alexandre raconte
comment une nuit, alors qu'Alexandre le Grand projetait
de construire sa ville, il rêve d'Homère
qui lui parle de l'île de Pharos. Au réveil,
il serait partit voir cette île et commença
à tracer les contours de la cité sur la
côte qui lui faisait face.Il existe plusieurs
hypothèses la concernant. La ville d'Alexandrie
aurait été construite sur l'ancienne cité
de Rakhotis mais on a peu de documents à son
sujet. Il existe trois hypothèses au sujet de
Rakhotis:pour certains, Rakhotis était un simple
village de pêcheurs.
pour d'autres, le terme rakhotis pourrait être
traduit par « le bâtiment » qui se
rapporterait aux premiers édifices dignes de
ce nom construits par les Grecs près ou à
la place de ce même village de pêcheurs
ou d'un poste de garde.
d'autres pensent même que rakhotis signifierait
« le chantier » et ne serait pas une ville
mais le nom donné par les Égyptiens à
la ville d'Alexandrie au moment de sa construction.
En effet, une grande partie d'Alexandrie a été
construite d'un bloc et a du avoir longtemps l'apparence
d'un chantier.
Ce qu'on sait sur cette zone avant Alexandrie est cité
par quelques auteurs grecs et romains qui font mention
des populations établies sur les marécages
entourant la région. Héliodore nous dit
que les Égyptiens l'appelaient « le pays
des bergers ». La région avait mauvaise
réputation : « C'est là que tous
les brigands d'Égypte ont leur cité ».
La zone apparaît d'ailleurs dans de nombreuses
légendes grecques.
Le port
Les dimensions de la ville sont bien plus importantes
que celles de la plupart des autres villes de l'Antiquité.
Selon certains auteurs, l'enceinte entourant la ville
était longue d'une quinzaine de kilomètres.
Cette enceinte a été modifiée depuis
sa construction ce qui pose problème pour les
reconstitutions. En effet les remparts d'origine ont
été agrandis à l'époque
romaine et une autre enceinte aurait été
construite au XIe siècle par le sultan Ahmed
Ibn Touloun. D'ailleurs plusieurs blocs du mur d'origine
ont été réutilisés pour
la construction du mur arabe.L'Heptastade (en grec :
sept stades, de longueur) qui relie la côte à
Pharos a été construit par Deinocratès,
le même qui a fait le plan de la ville. Grâce
à l'Heptastade, la côte a été
agencée de façon a ce qu'elle ait deux
ports, l'un à l'est et l'autre à l'ouest.
Cela est souvent le cas dans la civilisation grecque,
pour faciliter l'arrivée des bateaux à
voile, qui sont soumis aux aléas du vent.La côte
d'Alexandrie est une zone dangereuse et les bateaux
en ont beaucoup souffert. Le port occidental (Port d'Eunostos)
est large mais entouré d'une barrière
de récifs mentionnée par Strabon et qui
suit l'axe de l'île de Pharos. Il enfermait un
autre port artificiel, le Kibôtos (grec : boîte,
forme rectangulaire).
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Le port oriental (Grand-Port)
est protégé par une presque île et par
la pointe de l'île de Pharos où se trouvait le
Phare mais son approche est dangereuse car son entrée
est très étroite. De plus elle est soumise aux
vents du Nord-Est et la mer y est complètement ouverte
jusqu'à l'entrée du port. On a d'ailleurs découvert
de nombreux bateaux grecs et romains (IVe siècle av.
J.-C. au VIIe siècle après J.-C.) échoués
au large du port.
Monuments
Le célèbre Phare d'Alexandrie sur l'île
de Pharos, était comptée parmi les sept merveilles
du monde antique. À plusieurs étages de formes
différentes, le monument est englouti dans la mer proche
de son emplacement d'origine.
Bibliothèque d'AlexandrieLa non moins célèbre
bibliothèque d'Alexandrie qui fut construite à
l'époque ptolémaïque et fut réputé
pour la richesse et le grand nombre d'ouvrage qu'elle renfermait
(estimée à 700 000 volumes). Les causes de sa
destruction restent encore obscures et font grand débat.
Dans le cadre d'un projet conduit conjointement entre l'Unesco
et l'Égypte, la bibliothèque du monde méditerranéen
a été construit sur les ruines de l'ancien édifice
ptolémaïque. Elle devrait pouvoir accueillir environ
5 000 000 de volumes.
[Haut de page]
Le canal de suez
17 novembre 1869
Ouverture du canal de Suez
Le canal de Suez, réalisé par la compagnie de
Ferdinand de Lesseps, est inauguré en présence
de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon
III, et de l'empereur d'Autriche François-Joseph. Il
mesure 162 kilomètres de long, 54 mètres de large
et 8 mètres de profondeur. Il relie la mer Rouge à
la mer Méditerranée et permet à Londres
de rallier Bombay sans contourner le continent africain. Aussi,
les Britanniques prendront le contrôle du canal et le
conserveront jusqu'à la nationalisation imposée
par Nasser en 1956.
Comment pénétrer
les secrets des passages dérobés des rues du Caire
? Eric Lang, qui y a longtemps vécu, nous entraîne
à travers les décors baroques de la capitale égyptienne,
véritable pays des merveilles, où des populations
mélangées fument des chichas dans des bars ouverts
toute la nuit. Il se propose den livrer une manière
de guide.
Le Caire est une ville immense, bruyante, fatigante, et les
lieux qui permettent de la fuir, pour cause dépuisement
passager ou persistant, sont rares. Il faut, à linstar
des Cairotes qui ne souffrent pas moins à intervalles
réguliers dépuisement que les étrangers,
recourir à une solution originale et dépaysante
à souhait : trouver refuge là même où
eux vont se reposer, se retrouver, bavarder, boire un café
en jouant paisiblement aux dominos : dans les passages. Car
une des particularités de la ville du Caire réside
dans ce grand nombre de passages qui la traversent, la parcourent,
et rendent possibles des itinéraires étonnants
et imprévus de ruelles en ruelles à travers les
blocs dimmeubles de divers quartiers. Pour qui ne connaît
pas très bien la ville, leur accès est pour le
moins peu aisé.
Les passages que je veux évoquer ici sont ceux du centre-ville,
lequel se compose des quartiers de Tahrir, Bab el-Louq, Talaat
Harb (ou Soliman Pacha), Emmad ed-Dine. Fait unique au Caire,
lordonnancement architectural de ce petit fragment du
cur de la ville paraît, même au néophyte,
assez facilement lisible, voire familier : cest le vocabulaire
architectural haussmannien que parlent ces édifices,
à quelques nuances près : des bâtisses plus
titanesques, des éléments décoratifs plus
outrés, des combinaisons plus syncrétiques que
néoclassiques - larchitecte des plus beaux ou des
plus baroques de ces édifices, Behler, était suisse
- et peu prisé en Europe... On nest dévidence
pas à Paris, mais dans un décalage des mêmes
thèmes urbains, dont la légère étrangeté
nest pas dépourvue de charme.
Les voyageurs affamés armés du Routard auront
certainement recherché une fois lEstorill (la meilleure
adresse du quartier en matière de cuisine libano-égyptienne
de qualité), et auront peut-être arpenté
la rue Talaat Harb assez longuement avant de le découvrir
: cest quune de ses entrées se situe au fond
dun hall dimmeuble vaste comme celui dun palais
de justice, et lautre, justement, dans un... passage.
Qui na dautre qualité distinctive que de
dérober à notre vue la porte daccès
à lEstorill. Mais lui faisant face exactement,
de lautre côté de la rue, sen ouvre
un second, sur la gauche du restaurant Café Riche, quon
laissera derrière soi. Ce passage-là est autrement
plus intéressant. Il sagrandit jusquà
former une longue cour entre deux rangées dimmeubles
du début du XXe siècle, où poussent quelques
arbres étirés par le manque de soleil. Léclairage
électrique, un ancien réverbère, est dun
genre tout à fait expressionniste cinématographique.
Sy trouve le café Ahwa el-Boustan qui, devenu à
la mode, a pris de lampleur (combien de garçons
au service désormais ? dix ?). Toujours très animé,
on y fume de merveilleuses chichas, et sy donnent rendez-vous
laprès-midi de ces anciens ruraux que jévoquais
tout à lheure, et le soir, beaucoup de jeunes gens
et même... quelques jeunes filles. Modernes, ne portant
pas le voile : qui sortent en cheveux. Certaines fument même
la chicha : preuve supplémentaire quun «
effet passage » existe bel et bien : cest un petit
espace de plus grande liberté. Ce café est, de
plus, ouvert très tard le soir. Il constitue un poste
dobservation privilégié de ces catégories
de Cairotes évoquées plus haut.
La cantine de la rue Qasr el Nile
Notre passage préféré dans ce petit périmètre
autour de Talaat Harb a une entrée par la rue Bassiouny
el Antikhanna, face à lAutomobile Club dÉgypte,
un peu plus bas que la librairie de livres anciens LOrientaliste.
Son autre extrémité débouche rue Soliman
Pacha, dite aussi rue Qasr el Nile. (On remarquera que les rues
du Caire ont souvent plusieurs noms... ce qui ne simplifie rien.)
On prendra plutôt par ce bout-là. La première
section de la venelle mène au restaurant Le Grillon (où
lon se gardera dentrer : odeur durine de chat,
nourriture chère et médiocre, service déplorable),
et lAfter Eight, bar de nuit comme son nom lindique,
que lon évitera tout autant - son ambiance rendrait
mélancoliques les plus joviaux, voire suicidaires les
mélancoliques de nature...
La section intéressante du passage est la partie qui
commence à droite, en bas dune volée de
marches, après une échoppe de location de vidéos
(kung-fu et mélodrames égyptiens pour lessentiel),
dont les affiches peintes colorent violemment ce recoin obscur.
Dans cet embranchement se loge, cest son principal intérêt,
une petite cantine : la nourriture y est copieuse, familiale
dans le goût égyptien, cest-à-dire
acceptable, pour un prix dérisoire. Le confort est minimal,
il faut se serrer autour de petites tables, on boit tous dans
les mêmes gobelets daluminium quon rince soi-même...
ou pas. Le cadre est charmant ; quelques arbrisseaux sauvages
y poussent, des vélums plus ou moins bien arrimés
et un caoutchouc de taille conséquente protègent,
lété, de la canicule. Et comme le voisin
est un fleuriste, des jonchées de roses et de tubéreuses
qui servent à la confection dénormes couronnes
donnent une délicieuse odeur à ces lieux. Une
conversation avec le patron de la cantine peut se révéler
du plus haut intérêt, pour qui entend la langue
arabe (car son anglais se limite à « chicken »,
« rice » et « potatoes ») : cest
un homme curieux de tout, toujours très au fait des événements
sociaux - dont la presse ne se fait pas forcément lécho...
Sinon, cette petite communauté compte aussi un barbier
dont les fauteuils font songer aux sièges de dentiste
des années cinquante, et qui, après avoir manié
le coupe-chou, épile les pommettes de ses client avec
un fil quil fait tourner contre lépiderme,
et dont il tient une extrémité entre ses dents...
Ainsi quun café - où, hélas ! la
chicha est assez quelconque. Mais ladolescent qui officie
comme cireur de chaussures, outre un sourire magnifique et une
noblesse dallure pharaonique, est un expert dans son art.
Des cafés aux ambiances baroques
Lexploration dautres passages dérobés
du centre-ville requerra du promeneur quil porte ses pas
quelques centaines de mètres plus loin, en remontant
toute la rue Soliman Pacha (dite aussi Talaat Harb), jusquà
la hauteur de la rue du 26 Juillet. Là, il prendra à
gauche, en direction de la rue Ramsis.
Dans cette dernière, à hauteur de la station de
métro Orabi, souvre par le porche dun immeuble
colossal un passage qui aboutit dun côté
dans la rue du marché El Toufiqeyya, et de lautre,
dans la rue du 26 Juillet (face au Palais de Justice ; cette
issue est dailleurs proche dun cinéma populaire
où on passe essentiellement des films de science-fiction
de série Z en 3 D que lon regarde avec des lunettes
de rhodoïd bicolores). Le passage est intéressant
par la démesure des immeubles au cur du dédale
desquels il permet de se promener. Des Atlas barbus encadrent
des entrées de six mètres de hauteur, des cariatides
géantes soutiennent les balcons, lacrotère
sur la rue Ramsis est orné de têtes féminines
couronnées qui ne sont pas sans évoquer le chef
de la statue de la Liberté : le tout de style bartholdien.
Une section de ce passage abrite un petit café assez
quelconque, mais il fait face à une salle de prière
et, installé à sa table, le vendredi midi, il
est possible dassister à la grande prière
et au prêche. Si on ose.
Le passage du marché Souq el-Toufiqeyya souvre
une cinquantaine de mètres plus loin que le précédant
dans la rue du 26 Juillet, sur le même trottoir, peu après
un de ces marchands dalcool grecs - pléonasme pour
ainsi dire au Caire : Zomboulakis, Petridis ou Orphanidès
ont le monopole ancien de ce commerce... Le principal intérêt
de ce passage réside dans le Nadi es-Shams, ainsi que
se nomme ce café : un vrai de vrai celui-là, presque
comme en Europe, avec des salles en plus de la terrasse. Et
quelles salles ! Un décor parfaitement incongru de stucs
rococos, miroirs dorés de maisons closes, plafonds à
moulures ornés de ciels parmi lesquels volettent de fessus
angelots... En ajout à cette conception première
du décor, une couche de peintures naïves est venue
égayer quelques pans de mur dans les années soixante-dix
(daprès le style : scènes agrestes, fellahs,
pyramides et vues du Nil...). Plus récemment, certains
rechampis hauts perchés se sont vu remplacés par
de sévères formules coraniques, calligraphies
maladroites des noms dAllah pour la plupart (« Le
très haut », « Le très miséricordieux
», « Le très juste », etc.). Le tout
heureusement unifié par la patine que les innombrables
chichas fumées dans ces salles y déposent. La
terrasse est assez grande ; léclairage, théâtral
à souhait. La fréquente une population mélangée
de maraîchers matinaux, puis dhommes âgés
aux airs philosophiques après midi. Enfin, la nuit, sy
retrouvent de jeunes gens parfois très beaux, aux murs
plutôt faciles... Cest donc selon lheure ;
ce café ne ferme pour ainsi dire jamais. Le cas échéant,
même mort de faim, on ne goûtera à aucun
prix aux petits sandwichs que vend le marchand qui fait face
à la terrasse - il travaille derrière une manière
de cuisine roulante surmontée dune vitrine dont
les roues, avec le temps, se sont encastrées dans le
bitume : cette nourriture ne coûte rien, mais cest
infâme !
Un autre passage, dernier de notre promenade, souvre rue
du 26 Juillet, mais sur le trottoir de droite, après
son croisement avec la rue Soliman Pacha. Il est difficile à
trouver, comme tous les lieux décrits précédemment.
Celui-ci est intéressant à deux égards.
Il sy trouve en effet un cabaret oriental populaire, amusant
dans son genre, dont lentrée est à main
gauche, au bout de quelques mètres à peine (mais
le bruit - on nose écrire « la musique »
- que produit son orchestre suffit à se guider...). Ce
passage est intéressant surtout pour le café,
surnommé Nadi en Nubi ou « Club Nubien »,
quil abrite vers le fond. Les chichas y sont excellentes,
on y peut jouer au jacquet et aux dominos pour ainsi dire toute
la nuit, et cest lendroit (doù son
nom), où ont coutume de se donner rendez-vous les Nubiens
du Caire ou de passage. Le voyageur qui préparerait une
escapade vers Assouan y glanerait des informations avec profit
; il serait inconcevable quau nombre des consommateurs
ne sen trouve pas un qui nait un cousin chauffeur
de taxi, un jeune frère capitaine de felouque, un voisin
travaillant dans un hôtel... et ne se propose de vous
recommander (pour ce que cela vaudra). Lendroit est intéressant
aussi pour les amateurs de musique populaire du sud que le cafetier
joue, comme on sen doute, exclusivement. Tout de la chaleur
et de la lenteur du sud se retrouvent dans cette enclave, et
il est difficile, une fois installé à sa petite
table de fer forgé, un thé, un café ou
une tisane dhibiscus (ou karkadé) dAssouan
fumant devant soi, de songer que seule lépaisseur
dun immeuble nous sépare du vacarme anarchique
de la rue du 26 Juillet.
Rendez-vous au Pays des Merveilles
Sans prétendre que le voyageur qui empruntera les passages,
telle Alice, le terrier à la suite du lapin blanc, trouvera
automatiquement le chemin du Pays des Merveilles, on recommande
néanmoins à sa curiosité de faire l'expérience
de ces traversées urbaines. Il ne jouera certes pas au
croquet avec un flamant rose en guise de maillet, mais il pourra
apprendre le jacquet, qui est passionnant, et se perfectionner
aux dominos, dont on néglige trop, en Occident, la subtilité.
Il ne se verra pas offrir de boisson qui fasse rétrécir,
mais le karkadé est un excellent hypotenseur. En revanche,
il pourra, telle la chenille sur son champignon, y fumer de
délicieux narghilés... Hauts lieux de la poésie
urbaine, les passages du Caire sont frères de feu ces
passages parisiens que les surréalistes élevèrent,
tel ce Passage du Panorama du Paysan de Paris, au rang d'objet
poétique par essence ; et l'Occident que le voyageur
amènera avec lui rencontrera, par ce raccourci, l'Orient
populaire et profond qu'ils recèlent.
Eric Lang
Mise en ligne le 30 octobre 2002 sur www.routard.com
[Haut de page]
Ville majeure de Haute Égypte,
à 250Km au Nord de Thèbes. C'est d'Assiout qu'aujourd'hui
comme jadis que partent les routes conduisant aux oasis. Son
dieu, Oupaout, est un chien sauvage {d'ou le nom Grec: Lycopolis}.
Assiout joue un rôle important dans les guerres entre
Thèbes et Héracléopolis à la Première
Période Intermédiaire.
* Louxor
*Temple de Louxor
Le Temple de Louxor (Ipet Resyt, « le harem du sud »)
est un temple égyptien construit à Thèbes
sous la XVIIIe dynastie, aux alentours de 1300 av. J.-C. Il
n'en reste aujourd'hui que le grand pylône et des colonnades.

Le pylône fut construit sous Ramsès
II. Il est décoré de scènes relatant la
bataille de Qadesh, qui opposa le pharaon aux hittites. Des
deux obélisques érigés devant le pylône,
l'un de 25 mètres de haut, se dresse toujours sur un
socle où quatre singes adorent le soleil. Deux colosses
de granit représentent Ramsès II assis.
La construction du temple
fut commandé par Aménophis III à son architecte
Amenhotep. Délaissé durant le règne du
pharaon réformateur Akhénaton, les travaux seront
repris sous Toutankhamon et usurpés par Horemheb. Ramsès
II fera ajouter le grand pylône et une nouvelle salle
hypostyle. Les pharaons nubiens du VIIIe siècle av. J.-C.
lui ajouteront le mur d'enceinte. Dans sa version finale, il
faisait 260 mètres de longueur pour environ 50 mètres
de largeur.
Le temple de Louxor est le
pendant du Grand temple d'Amon à Karnak. Situé
à un peu plus de deux kilomètres, les deux temples
étaient autrefois reliés par une allée
bordée de sept cent sphinx à tête de bélier
(animal sacré du dieu Amon) qui furent convertis en sphinx
à visage humain sous le règne de Nectanebo Ier.
Le temple de Louxor était
dédié à la triade de Thèbes : Amon,
Mout et Khonsou. Il est construit autour de la chapelle reposoir
qui accueillait la barque sacrée portant l'effigie du
dieu Amon lors de sa sortie annuelle.
L'entrée du temple
était encadrée de deux obélisques. Elles
furent offertes à la France de Louis-Philippe par Méhémet
Ali, mais seule celle de gauche fut abattue et transportée
vers la France. Elle orne à présent la place de
la Concorde à Paris. En échange des obélisques,
la France offrit une horloge qui orne aujourd'hui le minaret
d'une mosquée du Caire ...
Karnak
Karnak (al-Karnak, « le village fortifié »)
est le nom arabe d'un village égyptien proche de l'antique
cité de Thèbes. Il est situé à 3
km au nord du temple de Louxor. Il est connus pour abriter le
plus important centre religieux de l'Égypte antique,
le temple de Karnak.
Le temple Karnak situé près de Thèbes,
la capitale religieuse, est le plus grand et le plus riche centre
religieux d'Égypte. Son nom égyptien est Ipet
Sout qu'on traduit généralement par « Celle
qui recense les Places ».

Le lac Sacré de Karnak, était destiné
aux navigations rituelles. Au fond se trouvent les propylées
du sud, 4 pylônes aménagés à partir
de la XVIIIème dynastie. Ils sont précédés
par la cour de la cachette où les prêtres reléguaient,
comme dans un garde-meuble, les statues qui n'avaient plus de
rôle à jouer.
Pendant de nombreux siècles
le temple de Karnak fut le principal centre religieux d'Égypte.
Il fut aussi le temple principal du culte d'Amon, mais comme
de nombreux autres temples égyptiens, d'autres dieux
et déesses y étaient vénérés.
Il est en ruines aujourd'hui
mais on sait beaucoup de choses dessus. On a mis 2000 ans à
construire ce temple. Ramsès II et son fils Mineptah
y ont vécu ainsi que d'autres rois qui, au fur et à
mesure ont rajouté des monuments. À l'entrée,
il y a un dromos, allée bordée de criosphinx.
Ces criosphinx sont les animaux sacrés du dieu. On en
mettait des deux côtés de l'entrée, croyant
qu'ils repousseraient les forces du mal. Les criosphinx sont
des statues à tête de bélier et à
corps de sphinx. Le sanctuaire se trouve tout au fond du temple.
En Égypte, pour construire un temple, on commençait
toujours par le sanctuaire. Ce qui veut dire que le temple de
Karnak a été construit à partir du fond
et terminé par l'entrée. En face du temple de
Karnak, il y avait le lac sacré. Les prêtres aux
têtes rasées s'y purifiaient. En tout il doit y
avoir six pylônes.
[Haut de page]
Histoire
Le temple d'Efou consacré au dieu Horus est de construction
tardive. Les travaux ont débuté sous Ptolémée
III en 237 avant Jésus-Christ pour s'achever presque
deux siècles plus tard sous Bérénice IV,
en 57 avant Jésus-Christ.
Ce temple construit dans un
style archaïque à l'époque ptolémaïque
est un pastiche des temples anciens, remarquablement conservé
en raison de son enfouissement sous le sable. Construit en lieu
et place d'un lieu de culte, l'édifice respecte parfaitement
les principes architecturaux de la tradition pharaonique, qu'il
s'agisse du plan, de l'échelle ou de l'ornementation.
Le souci du détail a été poussé
jusqu'à représenter les rois grecs en tenue égyptienne.
La vocation cultuelle de ce lieu remonte à la préhistoire.
Les travaux de dégagement
ont débuté au milieu du XIXème siècle.
D'une longueur de 137 mètres et d'une largeur de 79 mètres
pour une hauteur 36 mètres au niveau du pylône,
le temple développe la deuxième plus grande superficie
des édifices de l'ancienne Egypte après celui
de Karnak.
Les visiteurs longent le monument
et passent sous le pylône au travers d'une porte pour
arriver jusqu'à l'esplanade située à l'arrière
du temple.
Ce lieu était chaque
année le théâtre de la fête du couronnement
assurait le renouvellement de la royauté d'Horus et réaffirmait
dans le même temps le pouvoir du pharaon, son représentant
sur la terre. A cette occasion, le grand-prêtre choisissait
dans la volière sacrée du temple du Faucon (aujourd'hui
disparu), le volatile qui devenait le faucon de l'année.
Les habitations que l'on aperçoit
sur les buttes qui encerclent le site donnent datent de la période
des premières fouilles. Aujourd'hui abandonnées
pour des raisons de sécurité, elles surplombent
l'édifice et rappellent le niveau d'ensablement du lieu
avant les travaux de déblaiement.
Plan du temple d'Edfou
Les travaux du temple d'Efou
ont débuté sous Ptolémée III en
237 avant Jésus-Christ pour s'achever presque deux siècles
plus tard sous Bérénice IV, en 57 avant Jésus-Christ.
Assouan, c'est la première
cataracte du Nil, un monde de rochers et d'eaux bouillonnantes.
Les anciens croyaient que la crue limoneuse qui fertilisait
le pays chaque année surgissait d'une caverne mystérieuse
cachée sous les rapides. En son centre, l'île Eléphantine
ondoie sur un Nil plus lac que fleuve. Assouan était
la porte de l'Egypte, au-delà s'étendait la Nubie.
Immense lac artificiel, le
lac Nasser est né de la construction du Haut Barrage
à Assouan dans les années 60. Long de 500 km et
large de 10 à 30 km , il sétend sur 350
km en Nubie Egyptienne et sur 150 km en Nubie Soudanaise. Il
a englouti la Basse Nubie et les temples nubiens étaient
menacés de disparaître à jamais. Une vaste
opération internationale est alors lancée par
lUnesco pour sauver ce témoignage de lantiquité.
Le miracle a lieu et une vingtaine de temples sont démontés.
Certains monuments sont déplacés au sud dAssouan,
dautres sont donnés par lEgypte aux pays
qui ont participé à cet immense chantier. A lexception
de Kalabsha et dAbou Simbel, le seul moyen datteindre
les temples nubiens déplacés est deffectuer
une croisière sur le Lac Nasser qui permet de vivre une
expérience rare en découvrant ces monuments sauvés
des eaux et à nouveau accessibles aux touristes.
[Haut de page]
*
Abou Simbel *LE GRAND TEMPLE
DE RAMSES II 
C'est dans le rocher de Meha,
domaine d'un des Horus de Nubie, que Ramsès II fit creuser
un spéos que l'on peut qualifier de mémorial.
A l'image de son personnage. ce temple rupestre chante de son
vivant sa propre légende.
La structure extérieure
est entièrement consacrée à notre souverain.
Les statues de l'avant-cour représentent les princes
et princesses royaux, les Grandes Epouses et Dame Touy, mère
souveraine. Les divinités sont absentes. Ramsès
II est dieu lui-même. On peut le voir s'offrant une effigie
de la déesse Mâat ou se nommant à la manière
d'un rébus, incluant à son propre nom ceux des
forces divines.
Ramsès II innove en
décorant pour la première fois l'entrée
d'un spéos. La façade, sculptée dans la
montagne, est composée de quatres colosses de notre pharaon.
Un profond humanisme s'en dégage révélant
un sourire figé mais avenant et une détermination
implacable. Ces gigantesques représentations du souverain
devaient alors inspirer crainte et respect aux yeux des éventuels
envahisseurs du Koush. Ramsès II s'impose là en
Maître de la Nubie, affirmant majestueusement sa volonté
de protéger son royaume.
Entrant dans le spéos,
on accède à la salle hypostyle composée
de huit piliers osiriaques. Les parois sont couvertes de scènes
guerrières. Cette photo (que vous pouvez zoomer) témoigne
de ses divers exploits militaires. Des fresques l'affichent
prêt à tuer un chef lybien, matant une citadelle
asiatique ou terrassant les rebelles du Koush. Le roi n'oublie
pas sa descendance et fait figurer ses fils combattant à
ses côtés, affirmant leur digne origine.

La célèbre bataille de Qadesh qui opposa l'Égypte
aux Hittites, couvre le mur nord.
Les parois du naos sont quant
à elles couvertes de scènes cultuelles traditionnelles,
figurant inlassablement le cheminement parcouru par Ramsès
II pour accéder au divin. Cette quête finalise
son état de dieu et non plus de fils de dieu.
Dans le Saint-des-Saints,
quatre statues, taillées dans la roche, représentent
Ptah, Amon-Rê, Ramsès II et Rê-Horakhty.
Deux fois par an (le 20 février et le 20 octobre), les
trois divinités solaires reçoivent la lumière
du soleil. Seul, Ptah reste dans l'ombre !
"Quand le soleil surgit
au sommet des collines orientales, le premier rayon frappe horizontalement
la porte d'entrée, perce les ténèbres intérieures
comme une flèche, parvient au sanctuaire et tombe telle
une flamme échappée du ciel, sur l'autel, au pied
des dieux". Amélia EDWARDS.
Les salles latérales,
aussi appelées Salles du Trésor, étaient
réservées à l'entrepôt des objets
de culte et de la barque.
A l'extérieur, la terrasse
est encadrée de deux chapelles :
la chapelle de Thot au sud est aménagée dans une
grotte. Les registres représentent Ramsès II encensant
la barque de Thot.
la chapelle de Rê-Horakhty au nord est composée
d'une cour à ciel ouvert. L'autel solaire était
encadré de deux obélisques. Dédiée
à Thot et Khepri (soleil du Matin), Ramsès II
recevait là les deux mondes complémentaires :
la nuit et le jour.
Le Grand Temple d'Abou Simbel
nous révèle non pas un souverain divinisé
parmi les hommes, mais un homme déifié de son
vivant, égal aux dieux. Ce chef d'oeuvre est le témoignage
de son programme théologique, basé sur une quête
constante d'accéder au monde divin, pour l'éternité.
N'a-t-il pas réussi
?
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En Nubie égyptienne,
à une quarantaine de kilomètres au Nord de l'actuelle
frontière du Soudan, au dernier resserrement de la vallée
avant d'arriver à la seconde cataracte, ce site était
nommé Meka dans l'antiquité.
Ramsès II fit creuser avec son maître d'oeuvre
Iouny dans la falaise deux temples rupestres pour son culte
et pour celui de son épouse favorite Néfertari,
XIXe dynastie.

Temple de Ramses II
Le plus grand, au sud, est
consacré à Amon-Rê et au pharaon lui-même.
La façade, orienté à l'est, s'élèves
à 31 mètres de haut. Quatre colosses, de 20 mètres
de hauteur, encadrent la porte d'entrée. Ils figurent
le roi assis sur son trône aux côtés de sa
famille, de dimension moins importantes. Au-dessus de la porte
une niche abrite une statue de Rê-Horakhty à tête
de faucon surmontée du disque solaire. Sur la corniche
se trouve une frise de vingt-deux babouins saluant le soleil
levant. Le temple, creusé dans la falaise sur 55 mètres
de profondeur, comporte deux grandes salles à piliers,
diverses chambres annexes et un sanctuaire où quatre
statues {Ptah, Amon, Ramsès II et Rê-Horakhty}
sont sculptées dans le roc. La première salle
à piliers est décorée de scènes
guerrières dont la plupart rappellent la bataille de
Kadesh. La deuxième salle est ornée de scènes
religieuses où le roi et la reine prennent place parmi
les dieux.

Plan du temple rupestre de Ramsès II.
Au nord un temple plus petit
est dédié à la déesse Hathor et
à Néfertari. La façade, tournée
aussi vers l'est, est creusé de niches abritant six statues
colossales, de 10 mètres de haut, debout. Deux d'entre
elles représentent la reine en Hathor, chacune étant
encadrée de part et d'autre de statues du roi. A l'intérieur
une grande salle à piliers hathoriques et couverte de
représentation du couple royal en compagnie des divinités.

Les six colosses taillés dans le roc qui
forment la façade du temple d'Hathor atteignent 10 mètres
de haut. Il s'agit d'un sanctuaire consacré à
la déesse de la joie et de l'amour, figurée ici
sous les traits de la reine Nefertari.
Textes tirés des sites:
http://www.wikipedia.org
http://2terres.hautesavoie.net
http://www.alovelyworld.com
http://www.insecula.com
http://www.routard.com
http://nefercoco.free.fr/
http://www.thoutmosis.org
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