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Les
Hittites

Origines
Selon l'Ancien Testament, qui les appelle indifféremment
"Hittim", "Héthéens"
ou "Hittites", c'est à dire fils de Heth,
les Hittites auraient habité les hauteurs de Canaan
au temps d'Abraham et au moment de la conquête israélite.
Pris dans son sens large, le mot Hittite couvre trois
peuples parlant des langues indo-européennes très
proches l'une de l'autre que la littérature hittite
de l'époque classique appelle luwite, palaïte
et nésite.
Les Luwites ont probablement fait irruption en Anatolie
vers 2300 venant de l'Ouest ; les deux autres peuples
sont arrivés deux ou trois siècles plus
tard, venant sans doute de l'Est par le Caucase. Les Palaïtes,
dont nous ne savons presque rien, se fixent en Anatolie
orientale, dans la région de Sivas, tandis que
les Nésites s'installent en Cappadoce. On pense
que Nesha est le nom qu'ils donnaient à Kanesh.
Royaume
du Hatti
Les Mésopotamiens appelaient Hatti les territoires
situés dans la boucle du Kizilirmark en l'Anatolie
centrale. Cette région vit se développer
une civilisation méconnue qui disparut avec l'arrivée
des Hittites vers 1800 av. J.-C. Les habitants du Hatti
parlaient une langue non indo-européenne. De cette
civilisation, les archéologues ont retrouvé
quelques oeuvres d'art venant des tombes d'Alaca Huyuk,
au cur de l'Anatolie. Il s'agit d'objets en bronze,
en or, en argent et en électrum représentant
des cerfs et des taureaux, symbolisant respectivement
la déesse Vourusemou et le dieu de l'orage. On
y a aussi retrouvé de nombreux emblèmes
en forme de disque solaire.
Plus tard, lorsqu'ils auront conquis le Hatti, les souverains
hittites prendront le titre de roi du Hatti et c'est sous
ce nom que les Mésopotamiens désigneront
ce royaume et ses habitants. Il semble que l'arrivée
des Hittites se soit effectuée par des infiltrations
progressives, plutôt que par invasion. C'est à
Kültepe que l'on a découvert les premières
traces d'une présence hittite.
Les
Hittites dans l'Histoire
La position centrale du territoire hittite l'exposait
en permanence aux visées de voisins turbulents
: l'Arzawa à l'Ouest, les tribus Gasgas au Nord,
l'Azzi-Hayasa à l'Est, les royaumes du Mitanni
et les colonies égyptiennes au Sud. Au regard de
l' Histoire, les Hittites resteront comme l'une des plus
grandes puissances du IIè millénaire, au
Proche-Orient, avec les Assyriens et les Egyptiens. Aux
environs de 1200 av. J.-C., la civilisation hittite disparaît
brutalement pour des raisons peu précises.
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Ces informations viennent du site http://perso.wanadoo.fr/spqr/intr_hittites.htm

(cette carte vient du site http://www.georges-millet.com/turquie/cartehittite.htm)
Hittites
Les Hittites furent un peuple habitant l'Asie
Mineure durant l'Antiquité, rattachés aux Indo-européens.
Ils envahirent l'Asie Mineure centrale vers -2500. Ils y soumirent
le peuple autochtone, les Hattis à qui ils empruntèrent
différents dieux, mythes et rites.
Histoire
L'histoire de ce peuple peut se diviser en
plusieurs phases:
Genèse du peuple hittite et migration
en Anatolie
Les Hittites, et les peuples indo-européens
apparentés, ne sont pas originaire d'Asie Mineure. Il
semble que le peuple autochtone soit les Hattis: civilisation
urbaine très évoluée dont de nombreux vestiges
subsistent (Hacilar, Çatal Hüyük ou Alisar).
Les Hittites viendraient d'Europe. Leur genèse
est encore très floue, mais l'hypothèse communément
admise est la suivante.
Au
Néolithique (VIIe millénaire), une civilisation
florissante se développe dans les Balkans et le bassin
du Danube. Cette civilisation, dont la continuité ne
fait guère de doutes, se développe jusqu'au IVe
millénaire. Très raffinée, elle semble
même avoir créé une sorte d'écriture
picturale, probablement un syllabaire. Parallèlement,
au Ve millénaire, un peuple plus fruste parlant très
probablement une langue proche de l'indo-européen originel
s'épanouit dans les plaines entre le Dniepr et la Volga.
Cette civilisation est principalement caractérisée
par les tombes de ses élites: des fosses recouvertes
de petits tumulus, appelées en russe Kourgan. Elles ont
donné leur nom à cette civilisation: la culture
des Kourganes. Parfois, un peu improprement car une culture
n'est pas un peuple, on les a appelé peuple des Kourgans
ou les Kourgans.
Certains membres de la culture des kourganes
vont migrer, en trois vagues entre le Ve et le IIIe milénaire,
vers la civilisation danubienne et la détruire. De nombreux
peuples, par assimilation réciproque, vont en résulter.
On ne sait pas si les Hittites sont issus
de la première vague des Kourganes (4400-4200 avant Jésus-Christ)
qui auraient, après avoir atteint les Balkans, été
forcés à migrer vers l'Anatolie sous la pression
de la deuxième vague de migrations ou s'ils sont issus
de cette deuxième migration (3400-3200 avant Jésus-Christ)
mais ce n'est qu'à la fin du IIIe millénaire que
l'archéologie atteste de mouvements de population des
Balkans vers l'Anatolie. Des populations de langue louvite semblent
s'installer vers 2300-2200 av Jésus-Christ: de nombreuses
cités d'Asie Mineure, dont Troie, sont ravagées.
Une seconde vague vers 2000-1900 semble s'être installée
plus calmement, ce sont les populations parlant le hittite-nésite,
essentiellement dans la boucle du fleuve Halys.
Les Hittites sont alors sur le territoire
des Hattis et une symbiose culturelle des deux civilisations
a lieu. Le dialecte hittite de la ville de Nesa (ou Kanesh)
s'impose dans la vie quotidienne, alors que la langue hattie
devient la langue liturgique.
Cette symbiose s'est effectuée peu
à peu : en effet entre l'arrivée des indo-européens
et la constatation de la fusion des deux civilisations lors
de l'établissement des Assyriens, il se passe deux à
trois siècles.
Il convient de noter que cette thèse
concernant l'orgine des Hittites, bien que la plus commune ne
fait pas l'unanimité. Ainsi certains hittitologues estiment
que les Hittites sont entrés en Anatolie par l'est d'autres,
tel Collin Renfrew, estiment même que ce peuple est autochtone
à l'Asie Mineure et est un descendant des cultures de
Çatal Hüyük et des premiers cultivateurs de
la région.
L'époque des comptoirs assyriens
(XXe - XVIIIe siècle avant Jésus-Christ)
Au début du IIe millénaire,
les Assyriens installent une vingtaine de comptoirs en Anatolie.
Contrairement à l'arrivée des Hittites, les Assyriens
sont en petit nombre et chaque comptoir consiste en une colonie
assyrienne séparée de la population locale.
Chacune de ces colonies, appelées
karum conserve l'organisation assyrienne traditionnelle et demeure
sous l'autorité du karum de Kanesh, lui-même contrôlé
par la métropole. Les Assyriens, comme l'attestent les
nombreuses tablettes cunéiformes retrouvées, contrôlaient
toute l'économie de l'Asie mineure, en particulier le
commerce du cuivre.
Le pouvoir politique par contre était
au main des princes Hittites qui règnaient sur la multitude
de principautés dont été composée
l'Anatolie.
Mais au début du XVIIIe siècle,
les bouleversements du Proche-Orient entraînent la ruine,
parfois violente, de ces colonies. Cela permet un premier mouvement
d'unification de la région au XVIIIe siècle: le
prince de Kussar, Pithana, s'empare de Nesa, l'ancien centre
économique, et s'y établit. Son fils Anitta poursuit
son uvre et unifie une partie de l'Anatolie. Dans sa Proclamation
d'Anitta, il prend le titre de Grand Roi qui sera utilisé
par de nombreux souverains du Moyen-Orient durant les deux millénaires
suivants.
Anitta fut le seul roi de sa dynastie : après
lui, l'Anatolie traverse une période obscure de guerres
et de famines qui dure une centaine d'années. L'usage
de l'écriture disparaît presque totalement.
L'ancien royaume (vers -1650 - 1465 av J.-C)
Labarna Ier, fut le premier véritable
roi des Hittites. Il n'y a guère de documents ou de vestige
de son règne et, mis à part l'Edit de Telibinu,
peu de documents en font mention. Certains historiens avancent
qu'il pourrait s'agir d'un roi légendaire. Tous les rois
qui lui succédèrent sur le trône hittite
utilisèrent le titre de Labarna, selon une méthode
similaire à celles des empereurs romains qui utilisèrent
les titres de César et Auguste à la suite de Jules
César. De même, probablement pour marquer la continuité
avec l'ephémère dynastie d'Anitta, Labarna Ier,
et tous ses successeurs jusqu'à la chute de l'empire,
prend les titres de Grand Roi et celui d'homme de Kussar, ville
d'origine de Pithana, père du premier roi Anitta.
Son successeur fut Hattusili Ier, également
appelé Labarna II. Ses liens de parenté avec son
prédécesseur sont peu clairs: certains pensent
que ce fut son petit-fils, son neveu ou encore son fils adoptif.
Roi conquérant, son nom indique qu'il avait établit
la capitale à Hattusa. Avec lui, le royaume hittite s'étendit
au nord jusqu'à la mer Noire (Zalpa), au sud jusqu'à
l'Arzawa et à l'est jusqu'à l'Euphrate. Il est
le premier roi hittite à franchir les monts Taurus séparant
l'Anatolie de la Syrie actuelle. Il y détruit Alahah,
vassale du royaume de Yamkhad dont la capitale était
Alep.
Mursili Ier succéde à son grand-père
à la tête du royaume hittite. Comme son aïeul
ce fut un grand guerrier. Il abat la puissance du Yamkhad dont
il détruit la capitale Alep, puis, en -1594 mene un raid
sur Babylone qu'il prend, entraînant la chute de la dynastie
fondée par Hammourabi.
Mais à guerroyer loin de sa capitale,
le royaume hittite se fragilise et lorsque Hantili Ier, beau-frère
de Mursili, lui succéde après l'avoir assassiné,
c'est le début d'une longue période trouble. Lors
de la révolte de Karkemish, les Hourrites de l'Euphrate
se soulevèrent et vainquirent le souverain. Les Gasgas
firent leurs premières incursion dans les provinces du
Nord. Son successeur, Zidanta Ier, est surtout connu pour son
manque de scrupules: pour accéder au trône, il
n'hésita pas à assassiner le fils et le petit-fils
de Hantili. Lui-même sera assassiné par Ammuna,
son propre fils qui lui succédera.
Sous son règne la situation empire
et le royaume hittite perd plusieurs provinces dont l'Arzawa
et l'Adana. À sa mort, après l'assassinat de ses
héritiers légitime, c'est Huzziya Ier, très
probablement un de ses descendants illégitimes qui lui
succéde, mais il est rapidement renversé par Telibinu,
beau-fils d'Ammuna qui exila Huzziya et ses frères. Telibinu,
principalement connu pour l'Edit de Telibinu établissant
une loi successorale qui reste en vigueur jusqu'à la
fin de l'Empire, réussit également à consolider
le royaume hittite par différentes actions militaires
et par un traité avec le roi du Kizzuwatna.
Les successeurs de Telibinu sont encore mal
connus: seuls leurs noms et leur ordre de succession nous est
connu: Alluwana, Hantili II, fils du précédent,
Tarhurwaili, Zidanta II, Huzziya II et Muwatalli Ier. Néanmoins
cette période correspond à une période
d'affaiblissement de l'État hittite, et cela suite à
l'apparitions de deux nouvelles menaces extérieures:
les Gasgas, qui avaient fait leurs premières apparitions
sous le règne de Hantili Ier, deviennent plus menaçant,
ils forcent Hantili II à renforcer les défenses
de la capitale et des villes proche des frontières du
royaume.
les Hourrites qui s'unifient et forment le royaume du Mitanni
dont la puissance augmente rapidement. Cet État annexe
ou vassalise alors les royaumes d'Alep, d'Alahah et du Kizzuwatna.
Le moyen royaume (-1465 - 1353 av. J.-C.)
Vers -1465, la dynastie fondée par
Labarna est renversée. C'est la conséquence des
troubles des règnes précédents et le nouveau
roi, Tudhalya Ier, possède des ascendances hourrites
et kizzuwatnienne. Profitant des actions du pharaon Thoutmôsis
III contre le Mitanni, qui vainc une coalition mitanno-canaanéenne
à la Bataille de Megiddo, il remporte différentes
victoires contre les Hourrites ce qui lui permit de replacer
le Kizzuwatna sous la domination d'Hattusa et de détruire
Alep. Outre l'ère de bonnes relations avec l'Égypte
qu'inaugure la nouvelle dynastie, Tudhalya renouvèle
profondément les élites du pays: dès son
règne, aux côtés de l'aristocratie traditionnelle,
de nombreux personnages portant des noms d'origine hourrite
occupèrent des postes importants.
Hattusili II
Tudhaliya II
Arnuwanda Ier
Tudhaliya III

Le nouveau royaume ou empire
(-1353 - 1190 av. J.-C.)
Après l'assassinat de l'héritier
du trône, le jeune et énergique prince Suppiluliuma
Ier réforme complètement le royaume hittite. C'est
la véritable création de l'Empire hittite.
Suppiluliuma rétablit également
le royaume dans son rôle de pièce majeure de l'échiquier
du Proche-Orient. Il lutte contre le Mitanni dont il réduit
la puissance, puis il lance une campagne contre le Kizzuwatna
qu'il annexe.
Le renouveau de la puissance hittite bouleverse
l'équilibre du Proche-Orient : les Hittites et les Égyptiens
y exerçaient une lutte d'influence afin de contrôler
le couloir commercial passant entre la Syrie et la Palestine.
Or les pharaons égyptiens ne réagissent que mollement
aux conquêtes hittites qui annexent ou vassalisent les
états alliés du Mitanni, lui-même allié
de l'Égypte : Alalah, Nuhasse et même Qadesh, clé
de la vallée de l'Oronte sont contrôlées
par Suppiluliuma sous le règne d'Akhénaton ; les
royaumes d'Amurru, d'Aziru et d'Ougarit deviennent des vassaux
pendant le règne de Toutânkhamon. Finalement, les
derniers alliés du Mitanni cèdent et Karkemish,
contrôlant le passage de l'Euphrate, est intégrée
à l'empire.
Rompant avec la tradition, Suppiluliuma consolide
ses conquêtes en passant des traités avec ses vassaux,
qu'il choisit avec soin : ainsi il nomme ses deux fils rois
d'Alep et de Karkemish. Cette ville, l'une des plus anciennes
du Proche-Orient, devient la deuxième ville de l'empire.
C'est là que demeure le vice-roi, contrôlant de
cette cité les différents royaumes syriens tous
devenus progressivement les vassaux de l'empire hittite. Suppiluliuma
renforce sa position en mariant ses filles aux différents
rois syriens.
Alors que les troupes égyptiennes
sont repoussées à Qadesh, le pharaon Toutânkhamon
meurt subitement sans d'héritier. Son épouse Ankhesenamon,
convainc Suppiluliuma de lui envoyer un de ses fils pour un
remariage. Suppiluliuma envoie finalement le prince Zannanzach
qui est assassiné avant d'atteindre l'Égypte.
Cet événement est l'un des facteurs déclenchant
des guerres qui opposèrent les deux puissances pendant
plusieurs générations.
Suppiluliuma meurt précocement d'une
peste, dont la propagation avait été favorisée
par les nombreuses déportations de son règne.
Son successeur, Arnuwanda II disparaît également
peu après, de la même maladie. Mais l'uvre
de Suppiluliuma lui survit : les rois d'Alep et de Karkemish,
ses fils, ainsi que le roi du Mitanni, son beau-fils, sont liés
par des liens très forts à la dynastie: ils resteront
fidèles aux rois hittites jusqu'à la chute de
l'empire.
Ainsi, un fils cadet de Suppiluliuma monte
sur le trône: Mursili II. La situation est difficile:
non seulement la peste ravage le pays, mais Mursili doit tout
d'abord mater la rebellion de certains vassaux. Le roi abandonne
quelque temps la capitale Hattusa. Il conquiert l'Arsawa et
détruit le royaume d'Azzi. Ougarit et l'Amourrou se voient
contraints de renouveler leurs traités de vassalité.
Finalement, la lutte contre les Gasgas est également
nécessaire : il libére les provinces du nord et
renforce la frontière sur les montagnes surplombant la
mer Noire.
Son fils Muwatalli II lui succède
sur le trône. Comme pour ses prédécesseurs,
son règne est rythmé par les guerres. Muwatilli
vainc tout d'abord le royaume de Wilusa, au nord-ouest de l'empire,
qui devient son vassal. Puis il doit faire face aux Gasgas qui
franchissent la frontière, pillant et détruisant
les cités hittites. La capitale Hattusa est détruite
et le roi et sa cour se réfugient à Tarhuntassa,
une ville du sud. Pour rétablir son autorité sur
le nord du pays, il nomme son frère Hattusili administrateur
des provinces du nord. En même temps, la menace assyrienne
se précise: le Mitanni est vaincu et devient vassal de
l'empire mésopotamien.
Pendant qu'Hattusili pacifie le nord et que
le roi assyrien Adad-Nirari devient le suzerain du Mitanni,
le roi Muwatalli se concentre sur la Syrie voisine. Le conflit
avec l'Égypte ne tarde pas à reprendre: ses pharaons
Séthi Ier, puis Ramsès II désirent récupérer
les possessions syriennes perdues sous Akhénaton et Toutankhamon,
en particulier le royaume de l'Amourrou et la clé de
la route commerciale reliant la Méditerranée et
la Mésopotamie, la citadelle de Qadesh, à la frontière
entre les zones d'influence des deux empires. Ramsès
remporte dans un premier temps une victoire diplomatique en
ralliant le souverain d'Amourrou à sa cause. La guerre
atteindra son paroxysme lors de la deuxième bataille
de Qadesh, véritable match nul qui rétablira le
statu quo en replaçant le royaume d'Amourrou sous la
suzeraineté hittite. Ce fut la fin du conflit entre les
empires hittites et égyptiens : tout deux seront désormais
accaparés par la menace assyrienne.
Muwatalli II meurt en -1270 av. J.-C. et
son fils illégitime, Mursili III, lui succède
sous la régence de son oncle Hattusili. Celui-ci se rebelle
bientôt et exile Mursili qui se réfugie sur l'île
de Chypre. Hattusili III monte sur le trône et signe un
traité de paix avec l'Égypte (voir la rubrique
Droit). Ayant reconquis les territoires occupés par les
Gasgas et vaincus une rebellion des Louvites qui ne reconnaissaient
pas son usurpation, le règne de Hattusili III est un
règne un peu plus pacifique, ayant stabilisé la
situation en Syrie par la paix avec l'Égypte et une alliance
avec Babylone lui permettant de surveiller la menace assyrienne.
Mais cette menace grandit: le Mitanni fut brisé par les
Assyriens en -1260 av. J.-C.
Le successeur de Hattusili III est, conformément
à la loi successorale, son fils, Tudhaliya IV. Celui-ci
lutte d'abord pour maintenir l'unité de l'empire, contre
les royaumes d'Ahhiyawa et d'Arzawa. Pendant ce conflit, il
assure ses arrières en signant la paix avec l'Assyrie
en contrepartie de la reconnaissance de ses conquêtes.
Mais bientôt l'Assyrie repasse à l'offensive et
attaque la rive ouest de l'Euphrate, en mains hittites. Tudhaliya
réagit, mais sa contre-attaque aboutit à un échec
à la bataille de Nihiriya en -1230 av. J.-C.
Tudhaliya s'emploie alors à imposer
un blocus maritime à l'Assyrie. À l'aide du roi
de Karkemish, il convainc les royaumes syriens, en particulier
l'Amourrou, de respecter le blocus. Ceux-ci refusent les bateaux
de l'Ahhiyawa. Tudhalia débarque également au
royaume d'Alasiya, l'actuelle Chypre, qui lui verse un tribut
en cuivre. Le blocus s'avère payant : l'Assyrie signe
un traité de paix et restitue les territoires glânés
au détriment du royaume de Karkemish.
Mais Tudhaliya n'a pas seulement marqué
l'histoire hittite par ses faits guerriers : véritable
réformateur religieux, il réorganisa le culte,
modifia les fêtes et agrandit le sanctuaire de Yazilikaya.
Si la paix est maintenue sous les successeurs
de Tudhaliya, Arnuwanda II puis son frère Suppiluliuma
III, l'empire hittite, miné par de longues famines ayant
entraîné de nombreux mouvements de population qui
ont complètement déstabilisé l'État
va encore s'affaiblir sous les coups des Peuples de la Mer qui
ravagent toute la région. L'Empire hittite y survit,
contrairement aux royaumes achéens et à Mycène,
mais en 1190 av. J.-C. l'Empire s'effondre sous les coups des
Gasgas. Hattusa et les principales villes hittites sont détruites
et ne se relèveront jamais.
Les royaumes néo-hittites (-1100 - 700 av. J.-C.)
C'est
à la même époque que les Phrygiens, autre
peuple indo-européen, envahissent le plateau central
d'Anatolie et y établissent leur royaume et leurs cités.
La civilisation hittite survit à la
chute de son centre. Dans le sud de l'Anatolie ainsi qu'en Syrie
plusieurs royaumes de langue louvite sont fondés et Karkemish,
où règnent des descendant de la dynastie de Suppiluliuma
Ier, reprend le rôle de capitale culturelle du monde hittite
abandonné par Hattusa.
Un nombre important de petits royaumes voit
alors le jour: en Cappadoce, une dizaine de princes s'allient
dans la confédération du Tabal, alors qu'à
l'est, le long de l'Euphrate, d'autres principautés apparaissent:
le Milid, le Kummuhu, le Gurgum. Au sud, on trouve les États
suivants: la Cilicie, les royaumes de Ya'diya et de Karkemish,
Pattina, Arpad, le royaume d'Alep, la principauté de
Til Barsid et enfin le royaume de Hama.
Ces royaumes ne jouent certes aucun rôle
politique majeur, mais ils prospèrent du XIIe siècle
au IXe siècle avant Jésus-Christ. Ce n'est qu'entre
-745 et -708 que les derniers disparaissent l'un après
l'autre sous les coups des Assyriens. Le plus puissant d'entre
eux, le royaume de Karkemish, disparaît en -717. C'est
la fin de la civilisation hittite.
Religion
À l'inverse des autres grandes civilisations
orientales, les prêtres n'avaient pas une grande importance
dans la vie religieuse hittite, car leur rôle était
plutôt modeste.
Panthéon
Profondément polythéiste, à
tel point que les Hittites eux mêmes parlaient de leurs
« mille dieux », leur religion fut caractérisée
par trois phénomènes fondamentaux : tout d'abord
elle est le résultat d'un syncrétisme entre la
religion originelle de ce peuple et celle pratiquée par
les Hattis autochtones; ensuite, il n'y a jamais eu de panthéon
officiel, chaque région, chaque localité a eu
son propre panthéon qui variait au gré des conquètes
et des défections; finalement, les dieux adorés
par les Hittites ont considérablement variés au
cours des siècles, par l'assimilation des divinités
des peuples voisins, parfois en les identifiant avec d'autres
similaires du panthéon antérieur.
Malgré l'absence de panthéon
officiel, un effort d'identification des dieux eu lieu sous
l'Empire: chaque cité conservait les noms de ses dieux
propres, mais les dieux similaires de chaque cité étaient
considérés comme unique, bien que portant des
noms différents.
Teshub, le dieu de l'orage
Au sommet de ce panthéon trônait
le dieu de l'orage. Appelé Teshub en hourrite ou parfois
Tarhunt, il est symbolisé par le taureau. Ce fut également,
et surtout, le dieu de la guerre, plus particulièrement
contre les étrangers.
Telebinu, le dieu agricole
Langues
De nombreuses langues furent parlées
dans l'histoire hittite. Peuple indo-européen, les hittites
parlaient le nésique (ou hittite-nésique), principal
représentant de la branche des langues anatoliennes.
Ce fut la langue officielle de l'empire.
A côté d'elle on trouve principalement
deux autres langues apparentées: le louvite provenant
du sud anatolien (Royaume de Kizzuwatna) qui sera la langue
principale des royaumes néo-hittites du Nord de la Syrie
et le palaïte parlé au nord-ouest du Hatti. Des
vestiges d'autres dialectes anatoliens ont été
retrouvés dans toute la Turquie actuelle: le lydien sur
la côte égéenne, le carien sur la côte
sud-ouest, le pisidien et le sidétique sur la côte
sud.
La quasi-totalité de ces langues indo-européennes
disparaîtront em même temps que l'empire. Le louvite
survivra quelques siècles en Syrie et donnera naissance
au lycien.
Mais, à côté des langues
indo-européennes parlées par les envahisseurs
hittites, nous trouvons dans l'Anatolie des Hittites d'autres
types de langues. Tout d'abord, la langue autochtone le hatti,
langue agglutinante qui devint après l'arrivée
des hittites une langue morte à laquelle le hittique-nésique
a emprunté de nombreux mots, en particulier dans le domaine
culturel et religieux car elle fut la langue liturgique tout
au long du IIe millénaire.
Parlée dans l'est du Kizzuwatna, sur
l'Euphrate (en particulier le Mitanni) et dans les pays vassaux
en Syrie, le hourrite, autre langue agglutinante sera de plus
en plus utilisée par les hittites, en particulier dans
le domaine administratif et religieux: cela provient de la campagne
de hourritisation entreprise par Suppiluliuma lors de sa profonde
réforme au début de l'empire.
Finalement l'akkadien, langue diplomatique
de l'époque, est également attestée, plus
particulièrement après le raid sur Babylone par
Mursili Ier. Il s'agit néanmoins d'un usage dans la correspondance
qui ne correspond probablement pas à une utilisation
de la langue dans la vie courante.
Écriture
Système d'écriture
Les Hittites n'avaient pas d'écriture
lorsqu'ils arrivèrent en Anatolie. C'est naturellement
qu'ils adoptèrent le système utilisé localement,
l'écriture cunéiforme, qu'ils adaptèrent
à leur langue. En effet, l'écriture cunéiforme
créée initialement pour la transcription du sumérien,
langue agglutinante, avait été adaptée
à la transcription des langues sémitiques, mais
ne convenait pas forcément à l'écriture
d'une langue indo-européenne. C'est néanmoins
assez tardivement que l'écriture cunéiforme fut
utilisée, probablement après les expéditions
en Mésopotamie, car le syllabaire utilisé est
différent de celui utilisé auparavant dans les
comptoirs assyriens et plus proche de celui utilisé à
Babylone.
À côté de l'écriture
cunéiforme, les Hittites ont utilisé, principalement
pour les inscriptions monumentales, une écriture hiéroglyphique.
Les symboles de cette écriture sont appelés improprement
hiéroglyphes hittites car ils ne transcrivent que rarement
la langue hittite-nésique : la plupart des inscriptions
monumentales sont en effet des inscriptions en louvite.
Durant le troisième, second et premier
millénaire avant Jésus-Christ, le parchemin restait
rare et cher, tout comme le velin. Le système de notation
de l'époque était une tablette, qui se présentait
sous la forme d'une petite boîte remplie de terre glaise
fraiche et humidifiée par une lingette posée sur
la surface. Au moyen d'un petit outil, tel un stylet en métal
ou une plume de roseau taillée, on inscrivait sur la
surface de la tablette ce que l'on désirait noter, et
que l'on pouvait conserver en la cuisant au four. Les signes
cunéiformes étaient formés en tapant verticalement
le stylet sur la surface de la tablette, puis en le tirant pour
former un trait.
Textes hittites
Se pousuivant encore de nos jours, les campagnes
de recherche archéologiques ont permis de découvrir
plus de 31 000 tablettes, dont la plupart ne sont que des fragments.
On connait actuellement plus de 750 textes hittites différents,
de longueur très inégale, de quelques lignes à
une centaine de pages en version imprimée. On estime
que ces textes représentent environ 15% des textes produits,
chiffre avancé d'après la lecture des tablettes
fichiers d'une bibliothèque hittite.
Les textes les plus anciens sont de type
historique, des chroniques et des annales, dans lesquels un
souverain exposait comment s'est déroulé son règne.
Même si ce sont les sources principales d'information
sur l'époque, il convient de les aborder sous un angle
critique.
Le deuxième type de textes les plus
souvent retrouvés sont juridiques ; ce sont des codes
de lois hittites, qui comptent plus de 200 articles de loi dans
divers domaines. Ces textes nous permettent ainsi de déterminer
les fondements de la société hittite, sans avoir
toutefois le moyen de confirmer leur application réelle.
Il s'agirait peut-être de cas d'école destiné
à exercer les juristes.
Une troisième catégorie de
textes retrouvés en grand nombre sont les traités
internationaux, et les instructions administratives, qui étaient
considérées par les Hittites comme similaires.
Il s'agissait en fait d'instructions envoyées aux délégués
locaux représentant le pouvoir central (gouverneurs des
cités ou souverains des royaumes féodés),
ou d'instructions militaires et douanières. Ces dernières,
adressées aux gardes-frontières, ont ainsi permis
de délimiter les frontières de l'empire hittite
au cours du temps. Les traités internationaux concernent
les relations avec les puissances voisines : cela nous permet
de jauger l'importance de ce royaume dans toute l'Asie Mineure.
On a ainsi retrouvé des échanges diplomatiques
entre l'empire hittite et l'Égypte rédigés
en akkadien. Ces correspondances nous montrent l'existance de
relations, dans l'ensemble cordiales puisque distantes, et en
particulier au XIVe siècle av. J.-C. lors de l'assassinat
de Toutankhamon.
La très grande majorité des
750 textes hittites retrouvés sont religieux : une première
partie d'entre eux sont de type rituel, employés dans
toutes les situations, pour demander la protection d'un dieu.
Ils sont relativement courts, et se décomposent en une
description contextuelle du rituel et une suite d'instructions.
Il existe des rituels pour tous types de situations, et leur
nombre n'aurait cessé de s'accroître au cours de
l'Histoire. Une deuxième partie de ces textes religieux
sont de type mythologique, sous la forme de récits. Ils
sont beaucoup moins développés que ceux de la
Grèce antique, et décrivent le panthéon
hittite dominé par le dieu de l'orage, puis une série
de dieux importants chargés de l'argriculture, de la
guerre, etc., et enfin les dieux locaux ou mineurs. Un troisième
partie de ces textes concernent la magie, qui regroupe également
la médecine, car la notion même de médecine
fait appel à des pratiques magiques qui reposent sur
la divination. Ces pouvoirs sont l'apanage de femmes, des sorcières
dans la grande majorité louvites, chargées d'interpréter
les présages. Aujourd'hui encore, on continue de trouver
des documents hittites en Anatolie.
Termes utilisés
De nombreux termes sont utilisés dans
les textes hittites pour désigner le monarque. La prononciation
de certains d'entre eux n'est d'ailleurs pas connue car les
hittites utilisant l'écriture cunéiforme ont parfois
repris les sumérogrammes et les akkadogrammes sans les
modifier pour représenter leurs propres mots.
LUGAL désigne les rois de moyennes importance: les chefs
des royaumes vassaux ou ceux des villes faisant partie de l'empire.
LUGAL GAL, « Grand Roi », désigne le roi
hittite, le roi des rois. Il désigne également
les grands souverains étrangers (égyptiens, babyloniens
ou parfois même achéens)
labarna (pré-hittite) ou tabarna (hittite), « solaire
», du dieu soleil, titre honorifique attribué aux
rois.
hassu
UTU
Fonction
La royauté hittite était bien
différente de certaines monarchies contemporaines, en
particulier de la monarchie égyptienne: en effet, contrairement
au pharaon, le roi n'était pas considéré
comme un dieu de son vivant. Les terres hittites appartenaient
aux dieux, le roi était leur représentant et les
gérait en leur nom. Ce n'est qu'après sa mort
que le roi était divinisé, sa statue rejoignait
celle de ses ancêtres. Par ailleurs, le terme utilisé
pour indiquer le décès du roi signifiait également
« devenir dieu ».
Ainsi, en tant que représentant des
dieux, investit par le dieu de l'Orage Tarhunt, c'est la fonction
de grand-prêtre qui prédominait sur les autres.
Ainsi, bien que commandant en chef des armées hittites
permanentes, le roi n'hésitait pas à interrompre
des campagnes, même lointaines, pour tenir son rôle
dans la liturgie.
Outre ces deux rôles, le roi était
également le chef du pouvoir judiciaire, et à
ce titre recours ultime en justice, et le responsable de la
diplomatie.
L'assemblée
L'existence d'une assemblée est attestée
par les documents hittiques. Néanmoins peu de certitudes
à son encontre existent:
On ne sait pas s'il y avait un ou deux types d'assemblées,
en effet, les textes retrouvés utilisent deux termes
pour parler de l'assemblée.
On ne connaît pas la composition de ces assemblées:
s'agissait-il de délégués, de nobles, de
personnages influents tels des hauts-fonctionnaires, de religieux?
La manière de les désigner est également
inconnue.
Les pouvoirs de ces assemblées est également flou:
il semblerait qu'elle n'aie que rarement pris des décisions;
aussi, certains historiens pensent que son rôle aurait
été purement consultatif.
Ses réunions étaient plus fréquentes au
début de la période monarchique que sous l'Empire.
Certains y ont vu un indice corroborant l'hypothèse que
l'assemblée était un relicat de la culture hattie,
où la monarchie aurait été élective.
La société
Le monde hittite est divisé en deux:
la cour, formée des membres de la famille royale, d'un
certain nombre de familles aristocratiques et de membres des
familles des souverains voisins, liés à l'Empire
hittite par des traités, du haut-clergé ainsi
que du personnel du palais, vivait en vase clos. Seule la justice
royale s'appliquait à ces nantis.
Le bas-peuple quant à lui est divisé
entre hommes libres, serfs et esclaves:
les hommes libres sont essentiellement les artisans, les marchands
et les paysans
les serfs sont formés par des populations déportées
au gré des guerres: ces serfs, liés à la
terre où ils sont établis ne pouvaient se déplacer
librement. Ces déportations avaient pour but de repeupler
les régions dévastées.
les esclaves avaient un véritable statut juridique, ce
qui est exceptionnel pour l'époque. Son maître
peut le vendre ou le punir, mais les esclaves peuvent aller
en justice, épouser une femme libre ou encore avoir des
biens propres.
Droit
Le droit hittite est mal connu, essentiellement
par des recueils de lois (deux tables retrouvées à
Hattusa) et pas du tout par des documents de la pratique, comme
les contrats. C'est un des droits les plus évolués
de l'Antiquité, et ce très tôt, dès
le IIe millénaire av. J.-C. Datant du XIVe siècle
av J.-C, elles sont composées par un fond coutumier archaïque,
de jurisprudence et de lois royales d'époques différentes.
Droit pénal
Le droit pénal cherche plus la réparation
du préjudice causé (telles que la remise en état
d'une plantation saccagée) que la vengeance. Les dispositions
législatives mettent également l'accent sur l'amendement
du fautif. De nombreuses compensations pécuniaires sont
prévues. Les incapacités temporaires de travail
sont prévues : le responsable remplace la victime, personnellement
ou par un esclave, paie le médecin et une indemnité.
Cependant, il existe des peines de mutilation, réservées
aux esclaves et aux oreilles ou au nez, pour les cas de vol
ou d'incendie. La peine de mort est prévue, avec un champ
d'application restreint pour l'époque : rébellion
contre le roi ou un de ses hauts représentants, rébellion
d'un esclave, adultère de la femme, viol et sortilège
d'un esclave. De plus, la peine de mort s'applique sans accompagnement
de supplices. Enfin, l'individualisation de la peine est prévue
(sauf cas de responsabilité collective d'une ville, disposition
patriarcale archaïque), ce qui témoigne d'une atténuation
de la répression judiciaire. Les compensations pécuniaires
sont moins élevées si le crime est commis contre
une personne du commun. Pour l'époque, le fait même
de prévoir des cas ou la peine de mort est appliquée
à l'esclave est une avancée, car dans tous les
droits contemporains, il est un bien meuble sur lequel son maître
a les mêmes droits que sur un animal ou un objet.
Droit civil
La femme jouissait d'un statut privilégié
dans le Proche-Orient du IIe millénaire av. J.-C. Dans
la loi, le mariage se conclu par achat ou rapt. Dans le second
cas, une indemnisation est prévue, et elle peut être
versée à la famille ou aux parents. Le divorce
est prévu, et la reine légitime gouvernait en
l'absence du roi. Là encore, l'absence de documents de
la pratique handicape l'analyse que l'on peut faire de ces dispositions.
Enfin, non seulement le viol était reconnu, mais le violeur
était puni (de mort).
Traité de paix
Après la Bataille de Qadesh (-1274)
qui opposa Mouwattali II à Ramsès II et qui s'acheva
sur un statu quo, et surtout à cause de la montée
en puissance de l'Assyrie, qui inquiétait autant les
Hittites que les Égyptiens, Ramsès et Hattusili
III (successeur de Mouwattali) furent amenés à
conclure le premier traité international connu de l'histoire.
Par chance, les deux versions ont été conservées.
Ce traité inclus un pacte de non-agression, un pacte
d'assistance mutuelle et même des clauses mutuelles d'extraditions
de réfugiés.
source: wikipédia.org
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