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THOUTMOSIS
Ier Aakhéperkarê (~1505/1493 av. JC)

Momie de Thoutmosis Ier (The Royal Mummies, E. Smith)
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Un Pharaon discret...
Son accès au trône
se déroula dans le silence. Son prédécesseur,
Amenophis II, mourut jeune, sans héritier, et Thoutmosis
ne prétendit jamais être son fils. Le roi mentionna
seulement sa mère, une dame nommée Séniséneb,
dont le seul titre était celui de mère du roi.
Aucun problème particulier ne sembla affecter le début
du règne. Thoutmosis Ier fut considéré,
tant par ses contemporains que par les générations
suivantes, comme un souverain absolument légitime.
Les monuments le représentent
en compagnie de la reine mère, la puissante Ahmès-Néfertary,
qui dut favoriser l'intronisation pacifique du souverain,
lequel combla un vide du pouvoir. Bien que le règne
de Thoutmosis ne durât que treize ans, il fut capable
d'étendre les frontières de l'Égypte
plus que ses prédécesseurs. Dans un premier
temps, il s'intéressa à la Nubie et érigea
des stèles frontalières à Tombos puis
au niveau de la 5e cataracte (Kénissa), qui devint
la frontière méridionale de l'Empire. Au Nord,
il poussa jusqu'au coeur du Mitanni et posa peut-être
ses stèles frontalières au bord de l'Euphrate.
Parmi ses constructions,
il convient de citer celles de Karnak, qui sont les plus anciennes
conservées sur le site. Il fit élever le 5e
pylône, devant lequel il construisit, ensuite, le 4e.
L'espace créé entre les deux pylônes est
appelé Wadjiyt, et était la salle du couronnement,
dédiée également aux célébrations
royales. Devant le 4e pylône, on dressa deux obélisques
qui furent vraisemblablement les premiers à être
placés devant un pylône de temple. À Thèbes
Ouest, outre sa tombe, on doit probablement à Thoutmosis
la fondation du village de Deir el-Médina. Bien qu'au
cours des siècles suivants, on considéra que
les fondateurs étaient Amenhotep Ier et Ahmès-Néfertary.
Thoutmosis I et Ahmès eurent deux filles, dont la première,
Hatshepsout, devint reine puis pharaonne. Sa seconde femme,
Moutnéfert, donna naissance à Thoutmosis II,
successeur du père.
La sépulture du
roi demeure un mystère. La biographie de son architecte
Inéni rapporte le creusement d'une tombe destinée
au souverain, restée non identifiée. Selon certains,
il s'agirait de la tombe KV 20. Pour d'autres, celle-ci est
attribuée à Hatshepsout. Dans ce cas, la tombe
originale du roi n'a pas encore été découverte
et pourrait se trouver dans une région éloignée
de la Vallée des Rois. C'est cependant dans la tombe
KV20 que la dépouille du roi fut déposée
pendant quelque temps. La tombe KV 38, attribuée à
Thoutmosis I, est probablement due à Thoutmosis III,
qui voulut y transférer le grand-père, loin
d'Hatshepsout. Le corps du roi n'a pas été identifié
avec certitude, mais il doit s'agir de l'un de ceux qui ont
été retrouvés dans la cachette de Deir
el-Bahari. Un culte posthume fut voué à Thoutmosis
I.
http://www.thoutmosis.org/egy_ancienne/histoire/thoutmosis1.php
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A
sa mort, le pharaon Amenhotep Ier n'a pas de descendant.
Son fils, Amenemhat, est mort avant lui. La couronne
d'Egypte revient à un membre collatéral
de la famille qui monte sur le trône sous le nom
de Thoutmosis Ier. Pour renforcer sa légitimité,
Thoutmosis Ier épouse Ahmès, la soeur
d'Amenhotep Ier.
Ahmès lui
donne deux enfants : une fille, Hatchepsout et un fils,
Aménémès qui ne régnera
pas. Thoutmosis Ier a également d'une concubine
un autre fils, Thoutmosis II, qui montera plus tard
sur le trône en épousant sa demi-soeur
Hatchepsout.
Thoutmosis Ier accomplit une campagne militaire au Proche-Orient
et établit une stèle-frontière
sur l'Euphrate. Il réalise également une
expédition militaire en Nubie jusqu'à
la Troisième Cataracte dès l'an 2 de son
règne. Il érige à cet endroit la
forteresse de Tombos.
Johann Renard-Templier
http://perso.wanadoo.fr/thot-web/Documentation/ThoutmosisIer.htm

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