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SPARTE
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Sparte
Cité archaïque
L'étude
de Spartes est indissociable du mirage spartiate, image
caricaturale véhiculée par les auteurs
anciens, notamment Xénophon et Plutarque, auteurs
anciens séduits par un Etat bien organisé
dont les citoyens n'ont pas à s'acquitter de
tâches matérielles, et dont les nombreuses
victoires s'expriment par une stricte discipline dès
la petite enfance.
Cette " imagerie antique " rend difficile
la restitution d'un image historique de Sparte.
I] Installation
des Doriens en Laconie
Les spartiates
sont des envahisseurs. Sur le plan ethnique, ce sont
des Doriens. Il serait venu du Nord vers le début
du premier millénaire, se serait installé
en Grèce Centrale et surtout dans le Péloponnèse.
1) Une
communauté à fondement religieux
Cette communauté s'est installée en Laconie.
Sur le plan archéologique, les plus anciens vestiges
connus de Sparte daterait du IXe siècle et présentent
des caractères religieux : autels, enclos sacrés
Les Doriens sont très attachés à
leur traditions religieuses. Il vénèrent
par exemple une divinité spécifique :
Apollon Carneios, c'est un dieu bélier. De même
l'Apollon Pythien, vénéré à
Delphes, d'origine Dorien, joue un rôle important
à Sparte, où des personnages officiels,
les Pythiens, sont chargés de consulter l'oracle
d'Apollon à Delphes et sont entretenus aux frais
de l'Etat, de même que les deux rois de Sparte.
Ces deux rois sont aussi des prêtres de Zeus.
Deux fois par mois, ils doivent offrir sacrifice à
Apollon et plusieurs fois quand ils dirigent une expédition
guerrière.
Les rois de Sparte sont descendants directs d'Héraclès
; ce sont donc des Héraclides. De ce fait, ils
ont du sang de Zeus. Il s'agit d'une monarchie héréditaire
justifié par cette ascendance.
2) Doriens
et Achéens
Comme tous les Doriens, ceux qui s'installent en Laconie
forment une communauté divisée en 3 tribus,
elle-même subdivisées en 27 phratries,
encore subdivisées en clans.
Toutes ces subdivisions ont un rôle lors des cérémonies
religieuses. Les cultes pratiqués par ces Doriens,
ainsi que leurs modes de vie, sont liés au pastoralisme.
C'est pourquoi à l'origine, les différentes
sous-communautés, ainsi que les rois, partagent
la même tente. Les sacrifices accomplis ont eux
aussi un caractère pastoral : on sacrifie des
béliers pour l'Apollon Charnéios, des
chèvres, des chiens voir des chevaux au sommet
de la plus haute montagne de Laconie : le Mont Taygète.
Une fois installé, ces Doriens entrent en conflits
avec des peuples indigènes : notamment les Achéens.
Puis après les premiers conflits, ils ont coopérés
avec certains Achéens puisqu'on les trouvent
associé dans la fondation de certaines colonies
: Gortyne en Crète, Cnide en Asie Mineure
La communauté des Doriens en Laconie a été
ensuite déchirée par des conflits internes.
C'est aux alentours du début du VIIIe siècle,
que la situation se stabilise et qu'on établit
un ordre nouveau: l'eunomia (la bonne répartition).
Les Doriens de Laconie devrait cette situation à
un législateur moitié mythique : Lycurgue.
L'eunomia a pour principale conséquence de créer
un Etat, Sparte, dont les citoyens étaient des
spartiates.
II] Modalités
de la naissance de Sparte.
1) Des
structures politiques
Sparte naît avec un document : la Grande Rhetra.
Ce texte " constitution ", serait la transcription
en prose d'une réponse oraculaire donnée
par l'Apollon de Delphes suite à une demande
officielle de Lycurgue. Elle est donc d'ascendance divine,
donnée par Apollon.
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Le premier acte officiel
consiste en une cérémonie religieuse, la Grande
Rhetra imposant la construction de deux sanctuaires : l'un pour
Zeus, l'autre pour Athéna.
Le nombre des tribus est modifié, passant de trois à
cinq. Ces tribus ont aussi un fondement territorial, puisqu'elles
correspondent aux cinq arrondissements de Sparte, les cinq composantes
de l'agglomération : la cité de Sparte, par exception,
ne dispose pas de centre urbain, elle est l'association de cinq
villages. L'appartenance d'origine aux trois tribus était
de sang, maintenant elle de territoire. Chaque tribu fournit
un régiment. Le but de cette réforme est de rompre
avec les divisions familiales et de permettre une association
de personnes d'origines familiales différentes. Cette
association est dans un but militaire commun, mais aussi politique
: les tribus élisent les cinq éphores.
Cependant, à l'intérieur de ces cinq tribus subsistent
les anciennes subdivisions en phratrie et clans qui ont désormais
des prérogatives uniquement religieuses.
Déjà avant la Grande Rhetra, il existait une Gerousia,
conseil des anciens, dont les membres sont des Gérontes.
La composition de ce conseil est modifié : elle comprend
désormais 28 membres plus les deux rois. Ces derniers
ont désormais le titre d'Archégètes (fondateur).
La Gerousia introduit les motions que doit discuter l'apella,
l'assemblée de citoyens. L'initiative revient donc toujours
à la Gerousia.
2) L'organisation
de la vie collective
Le plus important dans la réforme est l'éducation
spartiate : l'agôge. Elle concerne d'abord les futurs
hommes. En effet, peu de temps après sa naissance,
l'enfant est montré par son père aux anciens
de la tribu qui l'examinent ; s'il est bien formé et
robuste, on le garde, sinon, il est exposé.
De 7 à 18 ans, le garçon est pris en charge
par l'Etat, donc enlevé à sa famille, pour vivre
en communauté. Entre 18 et 20 ans, il subit la formation
militaire. Par la suite, et jusqu'à l'âge de
30 ans, il continue à vivre en communauté dans
des casernes.
Ce n'est qu'après cette durée qu'il peut être
intégré dans un club de citoyens. Il devient
alors membre d'un syscitions. Une fois intégré
dans un suscitions, le jeune homme devient citoyen avec le
titre de homoios (Semblable). L'intégration dans le
suscitions se fait par le vote. Si une seule voix se refuse,
le jeune homme est hypomeion (inférieur). Il conserve
ses droits civils mais n'a plus de droit politique.
Une fois élu, l'homois partage ses repas avec les membres
de son club, une quinzaine, jusqu'à l'âge de
60 ans. C'est seulement alors qu'il est libéré
de ses obligations militaires. Il peut devenir alors géronte.
Chaque " semblable " reçoit de l'Etat une
portion de terrain cultivé par des dépendants
: les hilotes. Chaque mois, le citoyen est censé apporter
à son suscitions une part de la production de son lot.
3) Les dépendants
Les hilotes sont les descendants de certaines populations
pré-doriennes asservies par les envahisseurs. Les droits
et obligations de ces hilotes sont définis très
précisément ; si un citoyen exige d'un hilote
plus qu'il n'est prévu par la " constitution ",
il risque une malédiction, sanction religieuse importante.
On attribue à Lycurgue, l'institution de la cryptie.
Il s'agit une sorte de rituel qui fait partie de l'agôge.
C'est une opération secrète qui demande aux
adolescents d'effectuer, sans laisser de traces, sous ordre
de l'Etat, le massacre d'hilotes. Le fondement : les "
semblables " aurait été 4000 environ ;
les hilotes sont beaucoup plus nombreux. On pouvait donc toujours
craindre un soulèvement des dépendants. Et c'est
pour maintenir cette masse d'hilotes dans un état de
sujétion, pour leur inspirer une terreur salutaire,
que Lycurgue aurait eu recours à ces mesures expéditives.
Les périèques
sont eux aussi à l'origine des populations pré-doriennes
; mais elles n'ont pas été asservies par les
spartiates. Une fois la cité de Sparte fondée,
les Spartiates veulent empêcher le développement
des autres cités de Laconie en obligeant chaque communauté
à accepter sa propre politique extérieure, tout
en leur laissant une certaine autonomie. Ces villageois deviennent
alors des périèques (ceux qui habitent autour).
Ces individus se définissent par leur position subalterne
par rapport à Sparte. Contrairement aux hilotes, les
périèques sont des hommes libres considérés
comme des Lacédémoniens. Ils sont donc tenus
de servir dans l'armée de Sparte. Et c'est en partie
grâce à eux que les Spartiates vont peu à
peu dominer toute la Laconie.
III] Sparte et la conquête
de la Messenie
1) La bataille
D'Helos
Les Doriens installé en Laconie ne contrôle à
l'origine qu'une partie située à l'Est de l'Eurotas.
Dans le Péloponnèse, la cité la plus
redoutable était alors Argos. Au début du VIIIe
siècle, la cité d'Argos contrôlait l'Argolide
mais aussi les régions voisines jusqu'à l'île
de Cythère. C'est à cette époque qu'Argos
envoie un corps expéditionnaire soutenir les Achéens
de Hélos contre Sparte. Comme Sparte, les Argos était
des Doriens, et c'était un sacrilège de s'attaquer
à un état frère, mais les Argiens ne
voulait pas que les Spartiates contrôlent la partie
Est de la Laconie.
A cette époque, Argos dispose d'une flotte de guerre
dont les navires sont équipés d'un éperons
de bois, alors que Sparte n'avait pas de flotte. Ainsi les
Argiens, disposant d'une base militaire à Cythère,
n'eurent aucune difficulté à conduire leur troupe
jusqu'à Helos.
Malgré tout, les spartiates s'emparent de Helos, la
rase, et réduisent les habitants en esclave. Enhardis
par leur succès, ils effectuent des razzia en Argolide.
2) La conquête
de la Messénie
La Messénie a de riches plaines fertiles. Et elle aussi
est occupée par des Doriens ; il s'agit donc encore
d'une guerre fratricide.
Les Doriens de Messénie occupent les terres intérieures
et les collines orientales. Il n'y avait pas encore de frontière
bien définie entre Laconie et Messénie, mais
une ligne de partage fonction de la distribution des pâturage
d'été et d'hiver.
C'est à proximité de cette ligne qu'avait lieu
une célébration commune. Convoitant les riches
plaines de Messénie, les Spartiates justifient leur
conquêtes par un sacrilège qui aurait été
commis dans le sanctuaire d'Artémis où avait
lieu cette fête religieuse commune. En effet, des Messéniens
auraient enlevé des jeunes filles spartiates. Les Spartiates
ont aussi mis en avant un argument d'ordre économique
: l'un des rois de Sparte aurait dit : " nous marchons
contre un pays qui n'est pas divisé en lots ".
On ne cache pas l'ambition de coloniser la Messénie.
Cette première guerre aurait durée vingt ans,
se soldant par une victoire de Sparte, les derniers Messéniens,
vaincus, sont réduits à la condition d'hilote,
les terres conquises étant divisées en lots
pour 3 000 spartiates. Les hilotes de Messénie, comme
ceux de Laconie, devaient prêter serment à l'Etat
spartiate, livrer la moitié de leur production à
l'Etat et devaient assister vêtu de noir aux funérailles
des rois.
Cette conquête de la Messénie qui assure l'autosuffisance
de Sparte a eu également une conséquence politique
: un amendement apporté à la Grande Rhetra.
Pendant la guerre, l'Appela n'était plus représentative
de l'ensemble des citoyens, ce qui entraînait de nombreux
conflits avec la Gerousia. Les rois de Sparte cherchèrent
une réponse auprès d'Apollon à Delphes
qui aurait proposé de permettre aux " anciens
" de suspendre la séance si l'Assemblée
émet des opinions jugées incorrectes.
En vertu de cet amendement, en cas d'opposition à ses
projets, la Gerousia renvoyait l'Assemblée et sa proposition
avait force de loi. Cela à la seule condition qu'il
y ait unanimité au sein du conseil des anciens. L'Appela
n'a apparemment plus de pouvoirs politiques, cependant, dans
la pratique, les deux rois n'étant pas toujours d'accord
entre eux et avec les Gérontes, il était rarement
possible d'obtenir l'unanimité au sein de la Gerousia.
IV] La constitution
de Sparte
1) Conseil et
magistrat
a. les rois
Malgré leurs noms, ils sont considérés
magistrats car nommés par le peuple. Les pouvoir des
deux rois sont indivisibles, et de caractères essentiellement
militaires et religieux, ces deux prérogatives étant
liés (nombreux sacrifices pendant les guerres). Ils
examinent les présages d'après les entrailles
des victimes avant de franchir la frontière où
d'engager le combat. Celui qui refuse de leur obéir
encoure une malédiction, châtiment archaïque.
Les rois combattent en personne, ils sont considérés
comme des jumeaux divins et sont à ce titre étroitement
liés aux Dioscures, les deux fils de Zeus (Castor et
Pollux). Quand ils partent en campagne, ils sont accompagnés
des deux statues les représentants (les Dioscures).
Sur le plan politique, les rois, élus par le peuple,
n'ont pas plus de pouvoir que leur collègue de la Gerousia.
Leur train de vie est assez simple : ils résident dans
une tente, ils ont droit à une double portion de nourriture
pour en faire profiter un autre officiel, ils possèdent
des parcelles dans les terres de périèques.
C'est à l'occasion de leurs funérailles qu'ils
apparaissent comme des personnages de premier plan puisqu'ils
reçoivent un deuil public de dix jours.
b. la Gerousia
Elle a la haute main politique et bénéficie
de prérogatives judiciaires. Elle n'a pas de compte
à rendre. Les gérontes doivent avoir au moins
60 ans et sont élus à vie. C'est le plus grand
honneur pour un spartiate.
Vu leur age avancé, il est compréhensible que
leur politique ait été conservatrice, empêchant
une véritable évolution de l'Etat spartiate.
c. les éphores
Au nombre de cinq, ils sont élus chaque année
par l'Appela parmi les spartiates âgés d'au moins
30 ans. Ils ont la responsabilité de l'agôge
et à ce titre ils exigent une parfaite obéissance.
Ils ont des fonctions de police qui leur permettent de procéder
à des arrestations sommaires. En cas de guerre, ce
sont eux qui déterminent les classe d'ages qui doivent
être appelées. Ils président au recrutement
des 300 membres de la garde royale. Ils sont chargés
aussi de contrôler les rois : en campagne, il y a toujours
un éphore avec le roi.
Tous les neuf ans, ils examinent le ciel par une nuit de pleine
lune et s'ils aperçoivent une comète, ils suspendent
les rois, jugés inaptes à régner. Ce
n'est qu'après consultation de l'oracle de Delphes
qu'ils peuvent éventuellement les réintégrer
dans leurs fonctions. On les compare souvent à des
censeurs.
2) Les citoyens
Ce sont les homme de 30 ans ayant subit l'agôge et inscrit
dans un sussistion. Ce sont les seuls membres de l'Apella.
Ils élisent tous les magistrats, y compris les rois,
avec un mode d'élections qui se vote par acclamation
: on désigne le candidat qui est élus par les
plus bruyants. Des arbitres placés dans une chambre
isolée évaluent le volume sonore. Les gens de
l'Appela écoutent et discutent les propositions de
la Gerousia. Cependant, dès leur enfance, ils sont
habitués à une stricte obéissance de
l'autorité et de l'age. Ils devaient donc rarement
contester les propositions de la Gerousia.
V] Sparte et la conquête
de la Thyréatide
1) La résistance
d'Argos
Argos, toujours cité prospère au VIIe siècle,
eut une impulsion décisive sous Phidon qui vers 670
dirigea la cité avec le titre de roi, tout en se comportant
plutôt comme un tyran.
A cette époque, Sparte et Argos se discute la propriété
d'une riche plaine : la Thyréatide. En 669, la bataille
d'Hysiaï, voit la défaite de Sparte. Les Messéniens
en profite et se révolte, d'ou la seconde guerre de
Messénie qui aurait duré trente ans et ou des
combats eurent lieu sur les sols même de la Laconie.
Cette terrible guerre traumatisa les spartiates qui avaient
combattu avec acharnement, le mot d'ordre étant de
se faire tuer sur place plutôt que de céder un
pouce de terrain.
Les Messéniens étaient soutenus par les Argiens
et par les Arcadiens. Mais finalement, les Spartiates remportent
une immense victoire et augmentent leur territoire. En fin
de guerre, Sparte inflige des défaites à Argos
même.
2) Naissance
de l'Hégémonie spartiate
a. Sparte et Tégée d'Arcadie
Souhaitant reconquérir l'Arcadie, les Spartiates consultent
l'oracle d'Apollon qui leur promet la victoire. Ils se lancent
en Arcadie avec des chaînes pour les prisonniers et
des baguettes pour mesurer le terrain. Ils sont vaincus et
doivent porter leurs chaînes et travailler dans les
champs ! Par la suite, ils consultent à nouveau l'oracle
qui leur suggèrent de faire aux gens de Tégée
un cadeau religieux : des reliques, ossements d'Oreste fils
d'Agamemnon. Sparte s'institue dès lors protectrice
de Tégée, les deux cités font un alliance
à laquelle se joignirent les autres cités d'Arcadie.
b. naissance de la
ligue du Péloponnèse et lutte contre Argos
Au milieu du VIe siècle, Sparte a conclu des alliances
avec de nombreuses cités du Péloponnèse,
dont Corinthe et sa voisine Mégare. Cet ensemble d'alliances
qui lient chaque cité séparément à
Sparte est connu sous le nom de ligue du Péloponnèse,
une ligue dont le but était d'abord défensif
mais qui permis surtout à Sparte d'avoir les mains
libres pour régler ses comptes avec Argos.
Les spartiates chassent tout d'abord les Argiens de Cythère,
ils reviennent en Thyréatide. Il s'agit pour Sparte
comme pour Argos d'un point d'honneur. C'est pourquoi on choisit
un nombre limité de soldats d'élites. La bataille
des champions en 546 voit s'opposer 300 combattants de chaque
rang. La bataille fait rage toute la journée. La nuit
venue, il reste un Spartiate et deux Argiens. Les deux disent
avoir gagné. Les deux armées en désaccord
se rencontrent alors en bataille rangée qui voit la
victoire de Sparte. Grâce à cette victoire, elle
assure la domination de la Thyréatide et de son réseau
d'alliance ; Sparte devint une grande puissance sur terre
mais aussi sur mer grâce à Corinthe.
Texte établi à partir d'un cours de faculté
suivi en 1998-9
Grands Mercis au professeur
Définitions :
#Ephores :
ce sont peut-être les plus hautes personalité
de l'Etat spartiate. Ce sont cinq magistrats élus par
le peuple pour une durée d'un an. Leur rôle est
de surveiller les deux rois, mais aussi le peuple, puisqu'ils
supervisent l'agôgé. Aussi, rien ne peut échapper
à leur autorité : ils surveillent l'armée,
l'éducation, la diplomatie, la justice et la finance.
Néanmoins on se pose la question de leur rôle
: ont-ils l'initiative, ou bien sont-ils le personnel administratif
de la Gérousia ?
#Hilotes :
Leur origine est incertaine. On admet le plus souvent qu'ils
s'agit des descendants des population indigènes vaincues
lors de l'expansion spartiate, comme pour les Messéniens.
Une autre théorie établirait leur origine dans
les coutumes doriennes, cela selon l'observation suivante
: il n'y a pas de différence de dialectes entre spartiates
et hilotes
Toujours est-il que leur seule fonction est de cultiver les
kleros de terre des homoioi, à qui ils doivent fournir
une partie des récolte (céréales, vin
et huile). Parfois on les rencontre dans l'armée, ce
sont des valets et à de très rares occasions
ils peuvent servir exceptionnellement d'hoplites ; sur la
flotte, ils forment le rang des rameurs.
#Périèques
: Leur origine est incertaine. La théorie la plus admise
est qu'ils sont les descendants des Laconiens soumis ou bien
des alliés achéens de la première heure.
Au-dessus des hilotes, ils bénéficient des droits
civils et participent à l'administration de leur ville.
Par contre ils n'ont aucun droit politique à Lacédémone.
Ils possèdent des lots de terres aux marges de l'Etat
spartiate, mais leurs activités principales seraient
le commerce et l'industrie. Moses I. Finley, voit en eux les
artisans qui fabriquent les armes, ce qui expliquerait leurs
privilèges.
Ils payent une taxe à l'Etat et servent dans l'armée
en tant qu'hoplites. Mais ils ne sont pas soumis à
la vie en commun, ce qui dans la pratique les rends plus libres
que les citoyens spartiates !
ce texte provient
du site:
http://www.cliohist.net/
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