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LES
ESCLAVES
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Les
esclaves
C'est le rapport
entre l'esclavagisme et le développement de la
cité. Dans la mesure ou l'on connaît la
quantité d'esclave présent dans une cité,
il semble y avoir un rapport direct entre le nombre
d'esclave et le développement de la cité.
A l'origine employés à des usages domestiques
ou agricoles, à partir du VIe siècle,
avec la multiplication des échanges du commerce
et de l'artisanat, la demande de main d'uvre servile
s'accroît sensiblement.
Les chiffres sont difficiles à établir
; pour l'Athènes du IVe siècle : 400 000
esclaves. Corinthe archaïque aurait 460 000 esclaves.
Egine, 470 000. La cité possédant le plus
d'esclaves était celle de Chios. En deuxième
position venait Sparte.
L'esclavage antique a une spécificité
: il ne faut pas pratiquer d'anachronisme. La diffusion
de la propriété servile était beaucoup
plus grande qu'à des époques plus récentes.
D'autres part, l'esclave antique n'est pas fondé
sur une ségrégation ethnique. Finalement,
dans le cadre de la cité, les relations entre
libres et non-libres ne sont pas codifiées de
façon uniforme.
I] Etre et
devenir esclave
Les théoriciens
grecques se sont souvent demandé pourquoi un
individu ne peut pas être considéré
comme un homme libre ; quelle était la raison
de l'esclavage. Ils ont souvent comme Aristote tenté
de le justifier.
1) Justification
de l'esclavage
L'esclave est un bien mobilier. Il serait satisfaisant
de partir du principe qu'un individu peut être
vendu ou acheté, car on est naturellement esclave.
C'est cette démarche que fait Aristote dans La
Politique.
Aristote commence son enquête par la cellule de
base de la société : la famille comme
une micro-société, qui comprend nécessairement
des esclaves et des hommes libres. Dans le cadre de
la famille il y a tout une hiérarchie entre les
hommes libres et les esclaves, ce qui implique une répartition
des tâches : l'esclave s'acquittant des tâches
matérielles. C'est pourquoi il est considéré
comme un instrument animé (qui a une âme).
Aristote voit une différence de constitution
entre le corps de l'homme libre et celui de l'esclave.
L'homme servile à un corps solide, adapté
aux gros travaux. Face au terme officiel de Doulos,
on le nomme ainsi souvent Sôma. Le corps de l'homme
libre est musclé, mais pas fait pour les basses
fonctions.
De plus, il établit une différence dans
les âmes. L'âme de l'homme libre est belle
et elle lui permet de s'intéresser à la
politique. Il est naturellement fait pour délibérer
et commander. Par opposition, celle de l'esclave est
vile, faite pour obéir.
Aristote en arrive à penser que l'homme libre
et l'esclave sont deux entités complémentaires
: "il est évident qu'il y a par nature des
gens qui sont libres et d'autres qui sont esclaves,
et que pour ceux-ci la condition servile est à
la fois avantageuse et juste".
2) Les
obstacles à cette justification
Elle serait valable s'il y a avait une barrière
infranchissable entre les deux statuts. Ors un esclave
peut devenir un homme libre et surtout, un homme libre
peut devenir esclave.
a. Asservissement
à la suite d'une guerre
Les lois de la guerre en Grèce stipule que les
prisonniers sont la propriété du vainqueur,
au même titre que les biens meubles (butin) ou
immeubles (maisons). Le vainqueur, en fonction de ses
intérêts, peut les mettre à mort
ou les réduire en esclavage.
De fait, les armées sont toujours suivies par
des négociants, prêt à offrir leur
service... Ainsi, la quantité d'hommes libres
réduits en esclavage peut atteindre des milliers.
b. Asservissement
par brigandage et piraterie
En temps de paix ou de guerre, un homme libre peut être
capturé par des brigands, le plus souvent par
des pirates. La capture d'un homme libre est source
de profit : les gens qui voyagent sont plutôt
aisés ! Il y a des marchés mensuels à
Corinthe, Chios ou Athènes. Certains peuples
défavorisés mais disposant de bonnes bases
maritimes s'étaient fait une spécialité
de ce trafic : les Crétois.
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c. Asservissement
par voie de justice
La justice pouvait asservir un citoyen pour usurpation de
citoyenneté ou pour dette. A l'époque archaïque
au moins, un paysan qui ne pouvait rembourser une dette pouvait
être réduit en esclavage, en vertu d'un droit
d'exécution personnelle, attribué automatiquement
au créancier.
Cette pratique est abolie à Athènes sous Solon
au VIe siècle.
La réduction en esclavage est souvent appliquée
pour usurpation de citoyenneté. Un fils de citoyen,
quand il atteint les 18 ans, se fait enregistrer dans les
registres d'un dème après avoir prouvé
son ascendance. En cas d'opposition, on peut faire appel devant
le tribunal populaire. En cas de condamnation, le jeune homme
est immédiatement mis en vente (d'après Aristote).
II] Dépendance
et esclavage
Il existe deux grandes catégories d'esclave en Grèce,
l'une liée à la terre, l'autre plus polyvalente.
1) Les esclaves
serfs (hilotes)
C'est une désignation anachronique, mais répondant
bien à ce statut. Ils sont très répandus
chez les peuples doriens, à l'exception de la Thessalie
(pas dorienne). Les principales cités sont Sparte,
Argos, la Crète, Syracuse etc...
Ces esclaves sont différenciées par trois spécificités
:
a. Leur homogénéité
culturelle
Partout, ce sont des indigènes, asservis par de nouveaux
arrivants. Il y a donc une communauté de culture et
de langue marquée par leur nom, différent d'une
région à l'autre, qui rend compte des ethnies
ou de leur statut d'inférieur.
Les plus connus sont les hilotes. Mais on trouve aussi en
Thessalie les Pénestes (les pauvres), à Argos
les Gymnètes (ce qui sont nus), à Syracuse les
Quyllyriens (une ethnie asservie).
Une conséquence : ils forment une communauté
solidaire qui peut éventuellement se révolter
contre les hommes libres.
b. Une vocation agricole
Ces esclaves sont dépendants d'un lot de terre. En
Crète, ils sont appelés clarotes (lot de terre
: claros). Ce système est bien connu pour Sparte.
Les hilotes sont répartis par groupe sur des lots de
terre attribués à des spartiates. Ils doivent
verser au citoyen une part des récoltes, gardant le
reste pour eux, ce qui leur permet de se constituer un petit
pécule.
c. L'ambiguïté
de leur statut
Ces esclaves serfs travaillent pour nourrir un maître,
mais ils sont la propriété de l'état.
A ce titre, ils ne peuvent être ni vendus ni achetés.
De plus, ils semblent occuper un niveau intermédiaire
entre les hommes libres et les esclaves à proprement
dit : en matière de justice il leur sont reconnus certains
droits. Ils peuvent se marier et avoir des enfants.
Cette ambiguïté était perçue dans
l'antiquité. A l'époque classique, il apparaît
comme un anachronisme alors que domine le statut d'esclave
marchandise.
2) L'esclave
marchandise.
La spécificité la plus évidente de cette
catégorie est le fait que ces esclaves s'achètent
et se vendent. C'est pour cette raison qu'existent des marchés.
L'esclave est un bien meuble et aliénable. Ils sont
caractérisés par une hétérogénéité
ethnique. A Athènes, à l'époque classique,
il y a des grecs athéniens esclaves (enfants abandonnés,
perte de citoyenneté
), mais souvent ce sont des
produits d'importations en provenance de pays non grecs. Beaucoup
d'esclaves sont donc des Scythes et des Thraces.
Après 480, on voit affluer des individus de l'Asie
mineure (Carie). Souvent donc, ce ne sont pas des grecs. Le
fait qu'ils soient déracinés semblent être
un gage de fidélité et de docilité.
III] L'esclave au
service du citoyen
Marchandise ou serf,
l'esclave est indispensable pour certaines tâches mais
aussi source de revenus.
1) L'esclave
et le métier de citoyen
Les esclaves sont d'abord un élément constitutif
de la famille comme le rappelle Aristote. Ils y font office
de serviteurs. Contrairement à la pratique en vigueur,
les esclaves ne sont pas considérés avant tout
comme producteur ; il doit permettre ce qui est la finalité
de la cité : créer une communauté du
bien vivre des citoyens. Il doit donc fournir au chef de famille
ce dont il a besoin pour vivre afin qu'il puisse s'adonner
librement à ces activités et à la politique.
Le citoyen doit avoir du loisir, condition préalable
à l'exercice des activités nobles : politique,
militaire, culturel.
L'esclavage permet ainsi au citoyen de réaliser sa
vertu, ce pour quoi il est fait. Le loisir est par conséquent
incompatible avec la fonction d'esclave
2) Esclaves domestiques.
Souvent dépourvu de qualifications, ils sont au service
de leur maître en qualité de domestique. La propriété
d'esclave est très répandue dans toutes les
couches de la société. Seul les plus pauvres,
artisans ou agriculteurs, n'en possèdent pas. Le travail
de l'esclave est alors celui des femmes et des enfants.
Les classes moyennes possèdent plusieurs esclaves,
mais moins de dix. A l'époque de Périclès,
les paysans moyens avaient trois esclaves, les plus aisées
cinq ou huit.
Les riches athéniens qui pouvaient employer de très
nombreux esclaves dans les champs ou les ateliers avaient
relativement peu d'esclaves domestiques. Ainsi, le père
de Démosthène, l'une des grosses fortunes d'Athènes
en avaient un peu plus d'une dizaine. Aristote, avait 13 esclaves.
Ces domestiques sont des gens de service (courses, repas,
etc..). Certains, disposant d'instruction, étaient
chargés de veiller aux enfants du maître : répétition,
accompagner l'enfant à l'école. C'est le pédagogue.
3) Les activités
non domestique des esclaves
a. L'agriculture
La plus part des hommes libres sont des propriétaires
terriens. La diffusion de la propriété foncière
explique l'absence en Grèce propre de grands domaines,
A la différence de la Sicile ou de l'Italie du Sud.
On sait qu'après la guerre du Péloponnèse,
seulement 5 000 citoyens athéniens n'avaient aucune
attache terrienne.
La superficie moyenne des terres variait de 3 à 5 hectares.
Les propriétés plus importantes étaient
commandées par un régisseur, un intendant esclave,
le propriétaire résidant en ville. Parmi ces
grands propriétaires, Alcibiade possédait 25
hectares sur lesquels il employait une centaine d'esclaves.
b. L'artisanat
Les esclaves vont jouer un grand rôle dans le développement
de l'artisanat à Athènes, Corinthe.
Il existe une différence importante avec le travail
des champs : il existe beaucoup de petits artisans de condition
libre que les esclaves côtoient. Deuxièmement,
ces esclaves sont très mobiles. Un artisan libre propriétaire
d'un atelier qui doit faire face à une grande commande
peut être amené à louer des esclaves artisans.
Le père de Démosthène possédait
deux ateliers, l'un, d'une trentaine d'esclaves, fabriquant
des couteaux, l'autre d'une 20aine fabriquant des lits. Ce
on les ateliers de céramique qui employait le plus
d'esclaves : Athènes 100 esclaves.
c. la banque
Le maniement de l'argent est considéré comme
indigne d'un homme libre. Les banquiers sont d'anciens esclaves
affranchis ou des étrangers résidants employant
des employés esclaves. Ces derniers ont alors des responsabilités
importantes vis à vis des citoyens. Le monde de la
banque est celui des esclaves parvenus. Leur position est
paradoxale, d'un côté méprisé pour
leur condition, de l'autre respecté en raison de leur
relatif pouvoir.
IV] L'esclave au
service de la cité
1) Esclaves privés
et travaux publics
a. Les grands chantiers de constructions
La réalisation de ces travaux était confiée
à des entrepreneurs privés, système de
l'adjudication par appel d'offre. L'entrepreneur était
amené à louer des esclaves. A Athènes
ils ont été employés aux travaux de l'Acropole,
mais aussi des sanctuaires de Delphes et d'Epidaure. Ce sont
en majorité des maçons, mais on trouve aussi
des charpentiers et des sculpteurs.
Sur le chantier, il côtoie des hommes libres qui font
le même travail et perçoivent le même salaire,
du moins officiellement. Une partie du salaire est versée
directement au maître, une autre laissée à
l'esclave.
b. L'exploitation
des mines et des carrières.
L'exploitation des mines et des carrières demande une
main d'uvre en abondance, en majorité servile.
Les mines sont exploitées par des concessionnaires.
Ils sont amenés à louer des esclaves à
des riches citoyens.
Certains riches louaient ainsi jusqu'à 1 000 esclaves
à un concessionnaire. Plusieurs dizaine de milliers
d'esclaves étaient employés dans les mines du
Laurion.
2) L'administration
et la police
A côté des esclaves privés, il existe
des esclaves publics : les deosioï. Ils appartiennent
à la cité. Ils sont employés dans l'administration
et dans la police.
Au bas de l'échelle, on voit les agents de voirie chargés
de la construction et de l'entretien des voies publiques,
puis des éboueurs chargés de déposer
les ordures à une certaine distance de la ville, mais
aussi les cadavres. Beaucoup ont des fonctions de police,
dirigés par des magistrats : les Astynomes. Ils ont
donc un certain pouvoir sur les citoyens : quoique esclaves,
ils bénéficient d'une délégation
d'autorité de la Cité.
A Athènes, la police municipale était composée
d'archers scythes armés d'arcs, de fouets et d'épées.
Ils sévissaient sur l'Agora et autour de l'Aréopage
: le cur de la cité.
Dans l'administration d'une cité démocratique
comme Athènes, les charges publiques sont détenues
pendant seulement un an ce qui pose le problème de
la continuité de l'administration. Elle est assurée
par des esclaves publiques qui peuvent être des secrétaires,
greffiers, archivistes. En 403, on décide de réviser
la législation. On fait appel à un esclave spécialiste
en droit.
L'esclave côtoie
le citoyen et participe à ses côtés à
la gestion de la cité. Enfin, ils peuvent se rapprocher
des citoyens.
V] L'affranchissement
La pratique de l'affranchissement
est aussi ancienne que l'esclavage. Il devient néanmoins
beaucoup plus fréquent à partir du IVe siècle,
et surtout à partir de l'époque hellénistique.
On connaît environ 1 000 textes concernant un affranchissement.
1) Les modalités
de l'affranchissement.
La décision d'affranchir revient au maître. Il
peut être un citoyen ou un étranger résidant.
Il faut être de condition libre. Parmi les affranchis,
on trouve autant de femmes que d'hommes, dans les textes présentés
comme un corps.
La plus part du temps, l'affranchi doit se racheter en laissant
au maître une somme déterminée qui provient
soit de ses économies soit d'un prêt de son maître.
L'esclave affranchi a besoin de garantie, d'où l'intervention
de la cité qui délègue sur place un ou
deux représentants qui font office de garants. Mais
rien ne vaut une garantie fournie par une divinité,
c'est pourquoi ils ont lieu dans des sanctuaires souvent.
Le prêtre est chargé de recevoir des amendes
en cas de non-respect des closes de l'affranchissement.
A Delphes, l'achat de sa liberté par l'esclave se traduit
par une vente fictive à la divinité : l'esclave
se vend à Apollon. C'est par le biais d'Apollon que
le maître se fait payer. Sont présents des garants
et des témoins. L'acte est enregistré par les
administrateurs du sanctuaire, puis archivé.
2) Les clauses
de l'affranchissement
a. L'acquisition de quelle liberté ?
L'affranchissement confère une liberté théorique.
L'affranchi peut se déplacer sans contraintes, faire
ce qu'il veut de ses propriétés. De fait, sa
propriété est protégée contre
toute tentative d'une nouvelle réduction en esclavage.
Si quelqu'un veut le rendre en esclavage, l'ancien maître
doit intervenir sous peine d'amende. Cette amende sera payée
pour moitié au dieu, pour moitié à l'affranchi.
Mais dans la pratique, la liberté est limitée
: l'ancien maître devenant le patron de l'ancien esclave
(Prostatès). C'est par l'intermédiaire de son
patron que l'affranchi peut intenter une intervention en justice.
Plus grave, il peut être obligé de demeurer un
certain temps chez son maître.
b. La paramonè
Cette clause oblige l'affranchi à demeurer auprès
de son patron ou de son héritier soit pour un certain
nombre d'années soit, le plus souvent, jusqu'à
la mort du patron.
Dans le premier cas, à l'expiration du délai,
l'affranchi doit payer à son patron une nouvelle somme
pour être définitivement libéré.
S'il ne souhaite pas attendre l'expiration du délai,
il doit fournir une somme plus importante ou un trouver un
remplaçant.
L'esclave doit donc obéir, suivre et travailler pour
son patron, sinon il peut être légalement battu,
mais moins fort que pour un esclave. En cas de récidive,
il peut même être rendu à sa condition
d'esclave par annulation.
3) Le statut
de l'affranchissement
a. Des hommes libres non-citoyens
Ces clauses restrictives n'existaient pas seulement à
Delphes. On sait qu'à Athènes il existait des
lois pour définir le statut d'affranchi. Elles stipulent
qu'il doit se présenter un certain nombre de fois chez
son patron ; il n'a pas le droit d'être plus riche que
lui ; il ne peut se marier sans son accord
Leur statut est très proche de celui des étrangers-résidants.
Ils étaient exclus de toutes activités économiques,
en raison de leur condition antérieure. Les orateurs
désignent les affranchis par le mot Doulos, le même
que pour esclave
b. Les droits
civils
L'esclave bénéficie du droit de propriété
mobilière (pas celle immobilière ni foncière)
et du droit de mariage légitime, reconnu officiellement.
En cas de mariage avec une affranchie, les enfants naissent
libres mais toujours sans droits politiques, sauf si le contrat
prévoit que un ou plusieurs des enfants servira comme
esclave.
Entre un affranchi et une citoyenne, avant Périclès
451/0, les enfants sont citoyens théoriquement. Après,
ils ont le statut d'homme libre. Au IVe siècle, de
telles unions sont interdites sous peine de réduction
en esclavage de l'affranchi.
Sur le plan judiciaire, ils relèvent des même
magistrats que les étrangers résidents. En cas
de meurtre, le meurtrier est contraint à une amende
plus forte que pour un esclave, mais moins que pour un citoyen.
Ils ont les mêmes obligations financières et
militaires que les citoyens et acquitter en plus une taxe
spéciale. Riche, ils doivent faire des dons à
la cité
La distinction est
plus nettement affirmée dans les cités les plus
évolués comme Athènes. Les cités
plus conservatrices, où domine l'esclavage hilotisme
n'ont pas codifiées de façon stricte le statut
de l'esclave, ni les rapports entre esclave et homme libre.
Une conséquence est l'ambiguïté de l'esclave
hilote parfois très proche de l'homme libre.
L'esclave est le complément indispensable du citoyen,
toujours à ses côtés, à son domicile,
dans son atelier, dans ses propriétés, ou même
dans le cadre de ses activités politiques. La cité
n'aurait pût survivre sans les esclaves publics : ils
représentent la continuité administrative. Le
citoyen riche peut avoir besoin d'une banque, ors elles sont
gérées par d'anciens esclaves.
Les rapports sont multiples et complémentaires, ce
qui peut expliquer l'absence de révoltes serviles.
Texte
établi à partir d'un cours de faculté
suivi en 1998-9
ce texte provient
du site: http://www.cliohist.net
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