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ATHENES
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Des
origines à la fin de la tyrannie

Les Athéniens
appartiennent à la famille des Ioniens. D'après
la tradition, ils seraient autochtones, eux même
à l'origine de la migration ionienne qui aboutit
à la colonisation de la façade égéenne
de l'Asie Mineure. A l'origine, le territoire de l'Attique
comporte plusieurs entités autonomes, Athènes
n'étant qu'une de ces entités. A un certain
moment, l'Attique se serait unifiée autour d'Athènes,
devenue seule entité politique.
Ce processus de regroupement, que l'on retrouve dans
plusieurs cités grecques s'appelle un Syncisme.
Il aurait été du à l'instigation
de Thésée, personnage mythique. Dans l'archéologie,
on voit émerger la cité d'Athènes
vers 900 av J.C, les textes nous apporte la présence
d'une vie politique bien après.
I] Le règne
de l'aristocratie
1) Des
rois aux archontes
Les premiers temps d'Athènes sont mal connus
si ce n'est par la tradition qui rapporte une succession
de plusieurs rois, parmi lesquels Érechthée.
Ces rois sont largement mythiques.
Cette période se termine avec un souverain qui
aurait abandonné la royauté pour devenir
Archonte, mais à vie. Une dizaine d'archontes
à vie sont ensuite remplacés par des archontes
établis pour dix ans, jusqu'à ce que la
charge devienne annuelle en 682-1. C'est à la
période archaïque que cette charge devient
aussi collégiale avec trois archontes au lieu
d'un.
La notion de royauté subsiste néanmoins,
l'un des trois archontes portant le titre de roi (basileus).
Celui-ci a des prérogatives religieuses, gardien
des traditions, mais aussi judiciaires : il intervient
notamment pour les affaires d'impiété.
Le pouvoir politique revient à l'archonte éponyme.
Le troisième est le chef de l'armée avec
le titre de polémarque : le chef de guerre.
2) l'organisation
de la communauté civique
Les Athéniens étant des Ioniens, leur
communauté de citoyens est divisée en
4 tribus. Celles-ci divisée en 48 naucraries.
Elles semblent être des unités fiscales.
Elles ont à leur tête des magistrats :
les naucrares (capitaine de vaisseau). Ce système
des naucraries a pu être mis au point pour financer
la construction de navire. Dès le VIIe siècle
avant J.C, les Athéniens s'engagent dans des
combats navals. Quant aux 4 tribus, leurs fondements
semblent être liés au sang. Elles sont
le cadre du recrutement des soldats : et donc quatre
bataillons.
Les tribus sont également divisées en
phratrie. Elles sont des sortes de confréries
religieuses, elles aussi fondées sur les liens
du sang. Elles subsistent à l'époque classique,
où le nouveau citoyen doit être inscrit
dans une phratrie.
Cette Athènes est dominée par les aristocrates
: les Eupatrides. Ils regroupent une soixante de clans
aristocratiques ; ils se reconnaissent chacun dans un
ancêtre commun, souvent un héros. A l'origine,
seul ces aristocrates pouvaient obtenir la fonction
d'archonte : l'archontat.
Cette toute puissance des aristocrates aboutit à
des conflits sociaux entre les biens nés et les
autres. Pour résoudre ce conflit, on fait appel
à deux catégories de personnes, soit des
tyrans qui résolvent le problème par la
force, soit des législateurs qui règle
par la force de la loi. Après une courte tentative
de tyrannie d'un certain Cylon. En 620 on fait appel
à un législateur : Dracon.
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3) La législation
de Dracon
Il intervient à l'époque ou apparaissent les
premières lois écrites dans le monde grec. Auparavant,
les lois étaient orales, interprétées
par les magistrats, des aristocrates. Pour mettre fin aux
abus, on pense qu'il faut écrire les lois sur un support
pour qu'elles soient connues et valables par et pour tous.
Ce processus vise en partie à réduire le pouvoir
des aristocrates.
Dracon est connu surtout pour les lois qu'il a transcrit concernant
les crimes de sang. Cette législation était
encore en vigueur à l'époque classique ; elle
fit l'objet d'une nouvelle transcription fin Ve siècle.
La grande nouveauté : pour la première fois
on distingue entre le meurtre prémédité
et le meurtre involontaire. Elle devait se faire auparavant
de manière occasionnelle ; désormais on met
en place des procédures spéciales. On cherche
aussi à régler les affaires à l'amiable
entre meurtrier et famille.
Dracon est aussi l'auteur d'autres lois, toutes abolies par
la suite, considérée comme trop rigoureuses.
Il s'agissait de lois draconiennes.
II] Les réformes
de Solon
C'est un personnage
substantiel ; il a laissé une uvre politique
sous la forme poétique. Solon est considéré
comme l'un des plus grand sage de la Grèce. Ses lois
ont été rédigées à l'origine
sur des pancartes en bois, en rouge sur fond blanc. Ces pancartes
sont encore conservées à l'époque classique.
Dans ses poèmes politiques, Solon appelle le peuple
à se réunir pour discuter des grands problèmes
de la société. Il s'impose comme homme de la
situation en 591-593, il est nommé archonte éponyme
avec les pleins pouvoirs pour réformer l'Etat.
Il prend différentes mesures, qui nous permettent de
connaître les problèmes.
1) Les réformes
agraires
Il s'agit de résoudre des problèmes d'occupation
du sol. Il semble que les aristocrates occupent la plus grande
partie des terres, sur lesquelles ils font travailler des
paysans. Solon libère les terres de leur servitude,
en faisant enlever les bornes qui les délimitaient.
Il semble que ces bornes indiquaient que ces terres étaient
d'une manière ou d'une autre hypothéquée.
C'est dans ce contexte qu'on nous parle de paysans hectémores.
Ce sont des fermiers obligés de verser un sixième
de leur production au propriétaire. D'après
la source essentielle : Aristote avec l'athenaion politeia,
ceux qui ne pouvait s'acquitter de ce loyer pouvaient être
réduits en esclavage, de même pour les débiteurs
insolvables.
Solon réagit de manière radicale en supprimant
l'esclavage pour dette. D'autre part, en faisant enlever les
bornes, il permet aux paysans de demeurer sur les terres qu'ils
travaillaient, sans avoir à verser de loyer ; il leur
permet ainsi de devenir de véritables propriétaires.
C'est un coup dur pour les aristocrates, cette réforme
agraire va donc avoir des conséquences politiques.
2) Les réformes
politiques
a. les classes censitaires
Solon a réussi à éviter un grave conflit
social en pénalisant les aristocrates. A-t-il voulu
favoriser le petit peuple ? En fait, il a pris acte que depuis
quelques temps, des athéniens profitant de l'expansion
économique de la cité se sont enrichis sans
être des aristocrates. Ceux-ci souhaitaient tout naturellement
participer à la vie politique dont ils étaient
exclus du fait de leur naissance.
Solon remplace, pour l'exercice des charges publiques, la
naissance par la fortune. C'est dans cette perspective qu'il
partage les citoyens en 4 classes censitaires en fonction
des revenus de chacun. Comment les évaluer ? La fortune
se mesurait par les revenus agricoles. On prend pour base
une mesure de blé : le médimne (51 litres de
blé). Tous les Athéniens n'avaient pas de revenus
agricoles, pour ceux-là, on établit une équivalence
fictive entre une mesure de blé et une mesure d'huile
: le metrete (39l).
Les classes censitaires vont subsister pendant toute l'époque
classique :
Les revenus d'au moins 500 médimnes : les pentacosiomédimes.
Entre 300-500 médimnes : les cavaliers.
Entre 200-300 médimnes : les zeugites.
Moins de 200 médimnes, les plus nombreux : Thètes.
On constate dans ce classement que l'estimation des richesses
se fait suivant les revenus de l'année et non suivant
le capital. Seul les pentacosiomédimnes pouvaient être
archontes ; il semble qu'à la suite on leur ait adjoint
les cavaliers. Quant aux thètes, ils pouvaient participer
à l'assemblée, l'ecclésia, ainsi que
bénéficier du tribunal populaire : l'Héliée.
La modification des critères d'accès aux charges
est une nouvelle donne politique, donnant plus de pouvoir
aux forces vives de la cité.
b. les pouvoirs
du peuple
Solon donne au peuple le pouvoir de s'exprimer dans le cadre
des institutions, sans lui donner trop de souveraineté.
Il aurait donner un cadre plus formel aux réunions
de l'assemblée en définissant une périodicité.
Pour éviter que le peuple ne prenne des décisions
inconsidérées, Solon crée le Conseil
des Quatre Cent, chargé de discuter les propositions
faites par le peuple. Ce conseil aurait aussi eu pour finalité
de balancer l'influence d'un autre conseil : l'aréopage.
L'aréopage est un conseil formé des anciens
archontes de composition un peu trop aristocratique.
Solon favorise le peuple sur le plan judiciaire en instituant
un droit d'appel à la suite d'un jugement considéré
comme inique. On peut contester le jugement d'un magistrat
et faire appel devant une instance crée par Solon :
l'Héliée.
Pour un bilan de
l'uvre de Solon :
Il faut s'interroger sur les buts : établir la concorde
entre les puissants et les faibles. Dans ses poèmes
politiques, il déclare avoir accordé au peuple
tous les privilèges auxquels il pouvait prétendre,
tout en manifestant des réticences quant aux débordements
de la foule.
Il se glorifie d'avoir évité que les puissants
ne soient malmenés par une révolution, donc
d'éviter une tyrannie. Il reste un médiateur
choisi par les deux parties : les aristocrates et le peuple.
III] L'avènement
de la tyrannie de Pisistrate
A Athènes,
le contexte est désormais fait de tensions politiques.
Pendant les années qui suivent l'archontat de Solon,
Athènes semble avoir été composée
de luttes de factions ; pendant certaines années, la
cité n'a pas eu d'archontes éponymes, les élections
étant fortement contestées. Ces années
sans archontes sont appelées Anarchia.
On n'entend parler à nouveau de la vie athénienne
que vers 560, quand les luttes de factions dégénèrent
en guerre civile. On voit apparaître trois factions,
qui se déchirent pour des raisons politiques et des
intérêts locaux. Ces trois factions sont distinguées
par leur géographie : les gens de la plaine, les gens
de la côte, et ceux des collines (dirigés par
Pisistrate).
Les gens de la côte seraient partisans d'un régime
modéré, ceux de la plaine favorable à
une oligarchie, et ceux de la colline représente une
masse populaire à la recherche d'un chef qui défende
leurs intérêts.
1) La prise de
pouvoir
Pisistrate a connu plusieurs fois l'exil avant de s'établir
de façon décisive et d'établir une dynastie.
La première prise de pouvoir se fait à la suite
d'une supercherie, comme celles qui suivront d'ailleurs. Ce
qui est original, c'est qu'il s'est imposé par la ruse
plus que par la force.
Vers 560, Pisistrate, se présente à l'Agora,
couvert de blessures qu'il se serait faite à lui-même
en prétendant avoir été attaqué
par ses rivaux. Il apitoie les citoyens et leur demande de
lui fournir une garde personnelle qui sera composée
de Doryphores. Ce ne sont pas des soldats, mais des portes
massues !. C'est avec l'aide de ceux-ci qu'il s'empare de
l'acropole.
A la suite de plusieurs exils et de prises de pouvoir, il
s'installe définitivement jusqu'à sa mort en
528-7. La tyrannie de Pisistrate malgré son caractère
épisodique est considéré par les Athéniens
comme une période de prospérité. Les
sources le présentent comme un bon tyran.
2) Le nouvel
age d'or
a. une tyrannie démocratique
La tyrannie de Pisistrate est relativement modérée.
Pisistrate, aristocrate lui-même, a pris le pouvoir
au nom du peuple et a lutté contre les autres aristocrates.
Il profite de leurs divisions et rencontre donc rarement une
solide opposition. En cas de réelle hostilité,
il recourt au bannissement ou à la prise d'otage. Mais
il essaie de se concilier la plus part des nobles, en les
nommant par exemple à l'archontat.
Le tyran ne modifie pas le système mis en place par
Solon ; mais il favorise ses amis pour la nomination aux charges
publiques. Le conseil et l'assemblée existent toujours,
mais les citoyens sont sous la protection vigilante des doryphores.
Mais le tyran favorisa le peuple et on dit de lui qu'il a
eut une attitude démocratique. En effet, il accomplissait
des tours d'inspection dans l'Attique pour se rendre compte
des conditions de vie des citoyens. C'est dans cet esprit
qu'il institue des juges itinérants : évite
au petit paysan d'avoir à se rendre à Athènes,
réduit le pouvoir local de l'aristocratie.
b. prospérité
économique
Le tyran institue une taxe sur les revenus de 5%, qui permet
de financer les guerres, d'embellir la cité, et de
célébrer des sacrifices. La taxe porte essentiellement
sur l'agriculture, mais aussi sur les droits de douanes perçus
au port d'Athènes.
C'est à l'époque de Pisistrate que la céramique
attique s'exporte largement, détrônant la céramique
corinthienne. De même, se développe l'exportation
de l'huile d'olive. Le renom de cette huile d'excellente qualité
est attestée par des amphores dite panathenaïques,
donnée comme récompenses aux concours des Panathénées.
3) Athènes,
centre religieux et centre urbain
a. Les fêtes religieuses
Pisistrate organise ou réorganise des fêtes religieuses,
civiques. En effet, le tyran a contribué au développement
du culte d'Athéna à Athènes. La déesse
était déjà honorée par la fête
des Panathénées, fête réorganisée
par le tyran qui distingue maintenant entre des Panathénées
chaque année, et des Grandes Panathénées
tous les quatre ans. C'est de cette époque que date
les premières panathénaïques, rempli de
l'huile sacrée de Athéna.
Il instaure aussi les Grandes Dyonisie, occasion de produire
des pièces dramatiques pour Dionysos. Les premières
pièces antiques sont créées à
cette occasion.
b. le centre urbain
Il va aménager l'Agora. C'est sous Pisistrate qu'elle
devient le centre civique d'Athènes. Il fait construire
une fontaine monumentale : la fontaine aux neufs bouches (enneakrounos).
L'alimentation des villes en eau douce est un souci des tyrans
qui fournissent d'importants travaux à cet effet. On
peut citer l'uvre de Polycrate de Samos.
Le premier bâtiment civique sur l'Agora date de cette
époque. Il s'agit du portique royal, qui, est le siège
de l'archonte roi.
Pour un bilan de
cette uvre :
Une grande diplomatie, notamment à Athènes,
où il évite un soulèvement des aristocrates
tout en favorisant les paysans et les artisans. Par ces travaux
et par la promotion des cultes civiques, il contribua à
renforcer la collectivité athénienne en la soudant
autour de cultes communs.
C'est pour toutes ces raisons que la tyrannie fut communiquée
à ses fils.
IV] Les pisistratides et la fin de la Tyrannie
A sa mort, Pisistrate
laisse le pouvoir à ses deux fils : Hippias et Hipparque.
Ces deux frères exercent la tyrannie conjointement
et continue la politique de leur père face aux aristocrates.
1) Les constructions
à Athènes
Il s'agit de constructions religieuses et civiles. Ils entreprennent
notamment l'immense chantier de Zeus Olympien, non loin de
l'Acropole. Il s'agit d'un temple immense, le plus grand de
la Grèce propre. Il est à peu près certains
que les pisistratides ont voulu rivaliser avec les temples
gigantesques de l'Asie Mineure : Héra à Samos,
Artémis à Ephèse. Le projet est tellement
démesuré qu'il n'est achevé que 650 ans
plus tard, sous l'empire romain avec Hadrien.
Le réseau des routes en Attique est amélioré,
et le petit-fils de Pisistrate, Pisistrate le Jeune, élève
au nord de l'Agora un autel des douze dieux. C'est à
partir de cet autel qu'on compte les distances en Attique.
2) La crise politique
intérieure
A la fin de leur règne, certains aristocrates commencent
à contester leur pouvoir. Certaines familles comme
les Alcméonides sont exilées, ce qui n'empêchent
pas la naissance d'une conspiration vers 514 qui aboutit au
meurtre d'Hipparque. Les deux meurtriers sont deux Athéniens
: Harmodios et Aristogiton. Ils ont voulu mettre fin à
la tyrannie, c'est pourquoi ils sont à la suite à
l'origine d'un culte en tant que Tyrannoctone.
Cependant il semble que leurs motivations ne sont pas politique,
d'après Thucydide, il s'agit d'une banale histoire
amoureuse, les deux ayant été amants. Et Hipparque
aurait fait des avances à Harmodios qui l'aurait éconduit.
Hipparque furieux d'être repoussé aurait été
odieux à l'égard d'Harmodios, l'une des origines
de cette conspiration. Les deux amis réussissent à
tuer Hipparque. Harmodios est aussitôt mit à
mort et Aristogiton succombe sous la torture.
La tyrannie en tout cas devient beaucoup plus dure après
cet assassinat. Hippias devient soupçonneux, met à
mort les athéniens qui ne lui inspirent pas confiance,
cherche des alliances à l'extérieur ce qui lui
permet de recruter des mercenaires. De peur d'un soulèvement
du peuple, il aménage des casemates pour se réfugier
en cas de soulèvements populaires.
2) L'intervention
de Sparte
Certains aristocrates exilés font appel à Sparte
pour renverser le tyran Hippias. Une première tentative
de débarquement à Athènes à lieu
en 511. Mais ils sont repoussés par des cavaliers thessaliens.
Une seconde expédition mieux préparée
est envoyée en 510, dirigé par Cléomène
de Sparte. Cette fois, les thessaliens sont repoussés,
Hippias avec sa famille doit se réfugier dans une casemate
près de l'acropole. Finalement, il se rend et capitule.
Au lieu de l'exiler, on le laisse partir en exil.
La naissance d'une cité est un phénomène
complexe, de par la nature composite de la cité grecque.
On voit se mettre en place progressivement des institutions
politiques : magistratures, conseil, assemblée, mais
la communauté des citoyens doit aussi être soudée
autour de cultes civiques : la cité est aussi une entité
religieuse. La dynastie des pisistratides a jouer un rôle
essentiel pour assurer la cohésion des citoyens.
Au début de l'époque archaïque, Athènes
est dirigée par des rois, à la fin par des tyrans.
En fait cet épisode de la tyrannie ne remet pas en
cause le régime de la Cité. On peut le considérer
comme une oligarchie modérée, un fragile équilibre
politique installé entre les aristocrates et le peuple.
C'est le caractère instable de cet équilibre
qui explique l'avènement de la tyrannie.
Par son attitude favorable au peuple, le tyran bien inconsciemment
assure la transition vers un régime démocratique.
Texte
établi à partir d'un cours de faculté
suivi en 1998-9
ce texte provient du site: http://www.cliohist.net
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