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Apollon (romain)
dieu de la beauté, soleil, art
Fils de Jupiter et de Latone, divinité
descendant des Titans. On l'appelait également
Délien, du nom de l'île de sa naissance
mais aussi Pythien, pour avoir tué Python (un
serpent célèbre gardant un temple sacré
sur les montagnes du Parnasse).
Frère jumeau de Diane, il était le plus
beau des douze grands dieux olympiens. De nombreux temples
lui étaient dédiés, les plus célèbres
à Delphes et à Délos.
La naissance d'Apollon fut retardée par Junon,
divinité du foyer et épouse de Jupiter,
qui, par jalousie, empêcha Latone de mettre au
monde les enfants qu'elle allait enfanter, en menaçant
de représailles toute terre qui l'accueillerait.
Seule Ortygie, l'une des plus petites îles des
Cyclades sèche et stérile, accepta de
recueillir la jeune femme, qui put alors donner naissance
à des jumeaux: Apollon et sa soeur Diane.
Après avoir été nourri avec du
nectar et de l'ambroisie, il fut doté d'une très
grande beauté et d'une force invincible. On le
représente souvent accompagné des neufs
muses:
Clio, Euterpe, Thalie, Melpomène, Terpsychore,
Erato, Polymnie, Uranie et Calliope.
Apollon est considéré comme le dieux de
la «théorie», le dieu qui voit clair
et loin, le dieu solaire qui enseigne la prédiction
et la guérison, le dieu de la justice (cette
capacité lui a été donnée
par Thémis, qui l'a nourri) et de l'harmonie
(cf. le combat des dieux, dans l'Iliade au chant XXI),
mais aussi le dieu du refus de la promiscuité,
le dieu des oracles, de la beauté (de nos jours,
un "apollon" désigne un homme d'une
beauté parfaite), des arts, de la poésie
et, dans la religion romaine, comme dieu de la médecine.
Apollon est condamné deux fois par son père
à servir sept ans, en tant qu'esclave, Laomédon
(roi de Troie) et Admète (roi de Phères).
Il est symbolisé par l'arc, avec lequel il frappe
ceux qui l'ont offensé ou alors leur apporte
une mort sans douleur, et par la lyre, grâce à
laquelle il charme aussi bien les dieux que les hommes
par sa musique.
C'est aussi lui qui veille au développement harmonieux
des jeunes, à la santé de leur âme
et de leur corps.
Le culte d'Apollon (faisant appel
à la fraternité des participants, à
l'émotion religieuse collective) est resté
chez les Romains assez méconnu mais il fit son
apparition dans la religion romaine en tant que médecin.
A travers l'image d'Apollon, on remarque l'influence
de la Grèce pour la religion romaine. Il est
surtout célèbre par l'influence qu'il
exerce, par l'intermédiaire des Livres sibyllins
et des decemvirs, dans l'adoption des divinités
et des rites nouveaux.
Auguste fait d'Apollon son protecteur particulier.
Il est essentiellement honoré comme le garant
de l'harmonie (grâce à Auguste). Les jeux
Séculaires illustrent la place privilégiée
qui lui est accordée: ces jeux étaient
tout d'abord dédiés aux divinités
chthoniennes (pour purifier la ville et lui assurer
la fécondité) mais se transforment en
un vibrant hommage à Apollon et à sa soeur
Diane (dont le troisième jour leur est consacré).
Horace a composé l'hymne officiel, dans le Chant
séculaire, où il exalte les différentes
attributions d'Apollon (dieu de la victoire, de la paix,
de l'inspiration prophétique et poétique,
de la santé).
Ses attributions, jusqu'à la fin de l'Empire
romain (476 après J.-C.), consistent essentiellement
à garder les Livres sibyllins.
texte
tiré de http://www.jura.ch/lcp/cours/mytho/
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