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Les
conditions de vie d'un esclave
I) Statue des
esclaves
On distinguait
les esclaves qui appartiennent à l'Etat
(servi publici) de ceux, beaucoup plus nombreux,
qui sont la propriété de particuliers
(servi privati). Le maître (erus, dominus)
possède un nombre d'esclaves très
variable: de un ou deux à plusieurs milliers
(vingt mille?). Une familia (=ensemble des esclaves
d'un maître) s'appelle rustica ou urbana
selon qu'elle vit à la campagne ou àla
ville. Un maître peut posséder
à la fois une familia rustica et une
familia urbana.) On estime que les esclaves
ont pu représenter, à certaines
époques, les deux tiers de la population
totale de l'Urbs ( =Rome).
L'esclave, simple chose, simple outil (instrementum
genus vocale, c'est à dire espèce
d'outil doté de la parole - Varron, Economie
rurale) a une existence légale mais il
est dépourvu de tout droit civil ( par
exemple il ne peut pas se marier, il vit concubinage,
contubernium). Pour autant, son maître
n'a pas le droit de le traiter n'importe comment,
selon son bon plaisir: les censeurs peuvent
noter d'infamie le maître coupable de
mauvais traitements. Si celui-ci dispose du
droit de vie et de mort sur lui, il ne peut
l'exercer, du moins en théorie, que dans
le cadre des lois. Une évolution s'est
dessinée avec le temps, favorable aux
esclaves: il est associé au culte domestique
et il prend part à certaines fêtes
( les Saturnalia, au cours desquelles les rapports
des maitres et des esclaves étaient inversés
pour quelques journées et les Compitalia,
fêtes des Lares des carrefours dans les
vici, c'est à dire les bourgs, les villages,
les quartiers d'une ville), il est enterré
religieusement.
Le vocabulaire latin précise la situation
de l'esclave par rapport à son maitre.
Servus s'oppose à ingenuus (homme de
naissance libre) mancipium à erus ou
dominus ( le terme signale la dépendance).
On a vu la signification de verna. Les mots
puer, familiaris, famulus doulignent l'état
de domestique. Empticius indique que l'esclave
a été acheté. L'esclave
est dépourvu de nom: un surnom indique
son origine, Afer (africain. L'auteur comique
Térence, d'origine servile, a gardé
ce surnom, conformément à l'usage,
quand son maitre l'eut affranchi: Publius Terentius
Afer), Syrus (Syrien), un peu comme, dans l'ancienne
France, un domestique portait, parfois, le nom
de sa province (picard).
S'il commet un délit de droit commun,
l'esclave comparaît devant les tribunaux
ordinaires. Les châtiments sont rigoureux,
voire cruels (le fouet par exemple). Condamné
à mort, il subit le supplice infamant
de la croix( crux, arbor infelix). Si un ou
plusieurs esclaves assassinent leur maître,
tous les esclaves présents dans la maison
sont mis à mort. L'empereur Hadrien adoucit
considérablement la rigueur des lois.
Le maître affranchit un esclave de son
vivant ou il prévoit son affranchissement
dans son testament: le cas est régi par
la loi. L'esclave peut être affranchi
par décision de justice ou, sous l'Empire,
par décision du prince. L'esclave peut
faire des économies et se constituer
un pécule( peculium), avec lequel il
achètera sa liberté. L'esclave
affranchi (= libertus ou libertinus) est un
homme libre, un citoyen, à cela près
qu'il reste encore soumis à certaines
obligations à l'égard de son ancien
maître et à des restrictions de
droit auxquelles échappera son fils.
Un affranchi peut être à nouveau
réduit en esclavage.
II) esclaves,
genres de vie et occupations.
Les esclaves
vivent à la campagne (familia rustica)
ou à la ville (familia urbana). Leur
sort varie en fonction du cadre de vis, de l'emploi
exercé, des époques et du maitre.
- la familia rustica
-la familia urbana
-les esclaves publics (servi publici)
- les esclaves impériaux
-l'évolution au cours des siècles
Engel Marjolaine.
Source: cours du collège.
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